Le problème à mille milliards de dollars ou comment peut-on encore croire que « ouais, l’IA générative, c’est l’avenir ! » ?

Bon, je vais être brutalement honnête : si vous vous intéressez à l’IA générative, il faut que vous lisiez cet article : Le problème à mille milliards de dollars.
Ce n’est pas de moi mais c’est très bien écrit et ça pose bien le problème (spoiler : il n’y a pas de bonne solution ! ). Cet article reprend les écrits d’Ed Zitron (que j’ai déjà évoqué ici plusieurs fois) mais en fait un résumé et une traduction « libre » : c’est parfait pour digérer une bonne fois le message principal qui peut se résumer à « L’IA générative est un fantasme créé par les BigTechs. Elle mène la tech au bord du gouffre financier. Une récession économique se profile. » En clair, ça va mal finir…
Et puisqu’on est honnête, concluons : si vous lisez cet article et que vous êtes toujours convaincu que « ouais, l’IA générative, c’est l’avenir », il n’y a plus d’espoir pour vous…

 

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La crise Covid, la guerre en Ukraine et la vague de l’IA générative

Bien IA, bien…

À première vue, il n’y a absolument aucun rapport entre la crise Covid, la guerre en Ukraine et la toute récente vague de l’IA générative. Mais, en y regardant de plus près, on s’aperçoit au contraire qu’il y a de nombreux points communs que je vais vous expliciter ici. 

En effet, après plus de trois ans d’un délire extraordinaire et unanime, le monde va peut-être enfin sortir de son admiration pour l’IA générative car ce château de cartes rapidement assemblé et tenant debout péniblement, est effectivement en train de finalement s’effondrer. Hélas, la crise qui va déclencher l’effondrement final de la bulle de l’IA ne va pas être suivie d’un examen post mortem rigoureux afin de comprendre comment autant de gens ont pu s’être fait berner aussi profondément pendant toutes ces années. Et c’est en cela que la prochaine crise de l’IA ressemblera en tous points à la crise Covid et à la guerre en Ukraine.

Revenons rapidement sur ces deux grandes crises qui ont vraiment marqué la première moitié de ces années 2020. 

Covid : une crise sanitaire ou un test social ?

Lors de la crise Covid, les médias et les gouvernements ont été unanimes : nous étions en danger de mort (quasi-certaine !) et notre seule voie de salut était d’accepter des injections non-testées (et mises sur le marché en faisant fi de toutes les procédures mais l’urgence du péril le justifiait disait en coeur les gouvernants et les “médecins de plateau TV”…) mais dont les promesses fabuleuses ressemblaient au business-plan d’un jeune startupper ambitieux. Une fois que ce vent de folie est passé et que la poussière est retombée, que reste-t-il de tangible ?

Tout d’abord que ces soit-disant vaccins n’avaient pas été testés pour la transmission de la maladie (mais alors pour quoi ?), que les effets secondaires étaient nombreux et sévères et, enfin, que l’ampleur du danger annoncé avait été (très) largement exagérée, aidé en cela par des critères statistiques qui avaient été redéfinis pour l’occasion (voir les ouvrages de Pierre Chaillot). En clair, un enfumage à grande échelle dont on n’a pas fini de mesurer la profondeur…

Bien entendu, il y aurait beaucoup plus à dire sur cet épisode ahurissant que nous avons tous vécu douloureusement. Mais le format de cet article m’oblige à résumer et c’est pour cela que je vous renvoie aux livres de Pierre Chaillot qui sont édifiants sur la question !

La guerre en Ukraine : c’est la faute des Russes on vous dit !

Selon les médias et la croyance populaire, la guerre en Ukraine aurait commencé le 24 février 2022 alors que, en vérité, elle a vraiment débuté en avril 2014. Au passage, soulignons ce tour de passe-passe impressionnant de nos médias et gouvernements : avant févier 2022, la crise Covid était LE sujet le plus important de tous et après cela, on en parle plus, on oublie, on passe à autre chose… La guerre que les Russes nous ont imposée !

Ah, on peut dire que la transition a été rapide et complète : même dans mon village il y avait des drapeaux ukrainiens dressés au niveau du rond-point principal (drapeaux qui ont disparu au fil des mois…). Pendant toute l’année 2022, il n’y en avait plus que pour la pauvre Ukraine agressée et opprimée par les méchants Russes. On a tout entendu à cette occasion : que l’Ukraine était un paradis démocratique et un exemple pour nous tous (plus un mot sur la corruption généralisée et bien connue de ce pays), que son président était un héros (alors qu’il s’agit d’un triste clown) et que les Russes étaient en train de perdre cette guerre (dois-je rappeler l’anecdote des composants prélevés sur les machines à laver ?).

Bien sûr, tout cela s’est avéré être largement mensonger (y compris le sabotage de Nord Stream où, en dépit de l’absurdité de l’explication, les médias se sont empressés de beugler “ce sont les Russes !”) et il est clair désormais que les Russes ont largement le dessus dans ce conflit et que déverser des milliards sur l’Ukraine ne va rien y changer (sauf pour nous qui nous appauvrissons à vue d’œil !).

Ici aussi, je suis contraint de résumer drastiquement mais je vous encourage à lire “La défaite de l’occident” d’Emmanuel Todd, tout y est dit.

Dernier acte de cette tragédie : l’IA qui va être tout pour tous !

Nouveau sujet proéminent en novembre 2022 : ChatGPT fait l’actualité en présentant un chatbot qui est censé répondre à toutes les questions avec intelligence et précision. Bien vite, la phase “d’émerveillement” passée, les plus éveillés se rendent vite compte que ce nouvel oracle miraculeux délire souvent. On ne compte plus les cas où les réponses sont absurdes voire hilarantes. Peu importe cette fiabilité lamentable, le mouvement était lancé et tout devait s’effacer devant lui !

Encore une fois, on a assisté à cette unanimité médiatique qui est tout à la fois écrasante et (surprise !) mensongère. Qu’un Sam Altman raconte n’importe quoi avait peu d’importance puisque tous l’avait érigé en nouveau prophète infaillible, les milliards pleuvaient sur ce secteur et les prédictions délirantes (et anxiogènes) suivaient : vous serez tous remplacés par l’IA !

En vérité, l’IA avait bon dos pour justifier les vagues de licenciements qui se sont succédées depuis deux ans et qui sont surtout le contrecoup de la vague de surembauche qui a suivi la crise Covid. Aujourd’hui, le château de cartes commence à trembler car la bulle financière ne peut plus se justifier si les progrès ne sont plus là. Or, ChatGPT5 l’a montré : les LLM sont frappés par les retours décroissants comme c’était prévisible (et annoncé par Gary Marcus, entre autres).

On pourrait épiloguer longtemps sur les excès de cette vague délirante et j’ai souvent publié à ce sujet. Mais il me paraît plus intéressant d’essayer de comprendre pourquoi nous, en tant que corps social, sommes si vulnérables à la propagande.  

Or, les bulles spéculatives sont de mieux en mieux étudiées et voilà (très résumé) ce qu’on a constaté : ces bulles naissent et croissent de réactions excessives à de faux signaux (très amplifiés par le caisse de résonance médiatique), de l’idée que tout le monde investit et que vous devez donc investir vous aussi. Elles naissent de la peur de rater la prochaine grande opportunité (le fameux FOMO). Que faire lorsque la pression pour participer à une bulle est forte ? 

Beaucoup d’entre nous sont dupés par des biais cognitifs. Comme l’a démontré le lauréat du prix Nobel Daniel Kahneman, nous avons tendance à croire ce que nous entendons beaucoup (Daniel Kahneman, Thinking Fast and Slow, Farrar, Straus and Giroux, 2011). Lorsque nous entendons beaucoup parler d’une nouvelle technique par nos pairs ou dans les médias, nous avons tendance à croire qu’elle aura bientôt un large marché. L’une des sources de ce buzz est la multiplication des sites d’actualité sur la tech en ligne, amplifiée par les réseaux sociaux via les likes et les partages sur X, LinkedIn et Facebook, créant ainsi une illusion de validité (tout n’est qu’illusion !). Le message de base est répété et des détails supplémentaires sont ajoutés, même lorsque ces détails peuvent être sans intérêt, comme ceux concernant le régime alimentaire, la personnalité et les vêtements des fondateurs et des trop fameux “tech bros”.

Philip Fernbach et Steven A. Sloman approfondissent les biais cognitifs dans leur ouvrage, The Knowledge Illusion: Why We Never Think Alone (2017). Ils démontrent que nous pensons comprendre quelque chose parce que d’autres ont développé des explications et des modèles. Cela conduit tout le monde à un excès de confiance, que ce soit sur un sujet simple ou aussi complexe que la probabilité de succès ou d’échec d’une nouvelle technique. Ces biais cognitifs sont un facteur important qui favorisent la croissance des bulles spéculatives qui, rappelons-le, ne profitent qu’à quelques-uns.

Conclusion : arrêtons d’être les victimes de la propagande !

Ce qui est valable pour l’IA est (hélas) également valable pour la crise covid ou la guerre en Ukraine : ces trois épiphénomènes ont tous reposé sur des intenses propagandes mensongères (toutes les propagandes sont mensongères !). Il ne faut plus accorder aucun crédit aux médias habituels : ils se sont discrédités sur le covid, ils se sont discrédités sur l’Ukraine et ils ont dit n’importe quoi sur l’IA (allant jusqu’à inviter une sombre cloche comme Laurent Alexandre pour parler sur l’IA !). Même les médias spécialisés en tech ont été décevants pour la plupart (avec quelques exceptions pour les plus petits d’entre eux). Et les “influenceurs” ?

Pareil, très peu ont eu le courage de ne pas aller avec le flux. 

Le bilan est désastreux mais il faut être réaliste : il n’y avait rien à attendre de ces “relais”, ils sont tous identiques. La diversité n’est qu’apparente, ils puisent tous aux mêmes sources et se conforment tous au même discours.

Ce qui faut faire est simple : à chaque fois, se poser les bonnes questions et en l’absence de réponses claires et précises, passer son chemin et ne pas croire le nouveau délire de la pensée unique (car il y en aura d’autres, forcément !). Pensez par vous-même sinon, d’autres le feront à votre place et à votre dépend.

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Pourquoi la gauche actuelle est à vomir, en une seule vidéo !

Ne me remerciez pas, remerciez plutôt « Le Hussard », l’auteur de cette vidéo qui est tout à la fois complète, marrante et précise.

Si, par hasard, vous en vouliez plus, celle sur Simone de Beauvoir (encore une folle-dingue !) n’est pas mal non plus :

Après tout cela, si (par malheur) il vous arrivait de croiser une gauchisse, fuyez vite avant qu’elle ouvre sa (sale) gueule afin de vomir son poison (puisqu’elles ne savent faire que cela)…

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« Pas de médaille pour les résistants » et c’est Ploum qui le dit…

Vous savez que je relaie de temps en temps les articles de Ploum.net. Non pas que j’adhère avec tout mais Ploum, au moins, parle franc, parle fort, parle direct. Et quand on le lit, on est secoué…

Donc, je vous encourage à lire et à méditer son dernier opus qui explique que, hélas, il n’y aura pas de médaille pour les résistants, pas de récompense non plus… Mais il explique toutes les bonnes raisons de le faire quand même. Voilà, c’est tout.

Peut-être que relayer Ploum c’est déjà entrer en résistance ?

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Une histoire de l’informatique moderne, épisode 30 : à propos du coding

Je viens d’ajouter cet épisode pour compléter la série car, je le réalise, il y a encore des sujets  à traiter !
Et d’ailleurs, peut-être que je vais mettre en chantier un épisode 31 sur le thème de l’argent : comment les VC ont contribué à l’histoire de l’informatique moderne…

Et puisqu’on parle de l’histoire de l’informatique moderne, Ploum a publié une série (4) d’articles sur le thème « Linux pour le desktop ».

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Deux nouveaux livres !

J’ai deux nouveaux livres à vous présenter mais je dois dire tout de suite que je n’en suis pas l’auteur, juste l’éditeur (je m’occupe de la mise en page, corrections, tout ça…).

Le premier est « Les petits explorateurs des plantes sauvages : 17 histoires à lire en famille » de Murielle Lefebvre.

Voici le texte de présentation de cet ouvrage très illustré :

Avez-vous déjà été guidé par une force inconnue ? Quelque chose d’inexplicable ? Quelque chose qui vous dépasse ?

Alors que je prends le TGV pour aller à Paris à un rdv médical et rendre visite à mes deux fils aînés, une force surnaturelle va, ce jour là, me dicter l’écriture automatique, non pas d’une, ni de 2, mais de 17 historiettes pour enfants, sur le thème des plantes sauvages.
Et ces histoires seront pour mes petits-enfants à naître.
C’était un appel, presque une commande de leur part.

Olympe, Oscar et leur maman sont dans le grand jardin et ensemble ils découvrent la botanique. Et surtout, les bienfaits des plantes sur la santé des humains. Car cette Maman a le don de transmettre. Et quoi de plus beau, que de les immerger dans le sensoriel des plantes ?

Maxime, un jeune illustrateur nantais, âgé de 20 ans, a répondu à ma recherche d’illustrateur et ajoute ses couleurs gaies à ces historiettes.

Après seulement quelques semaines, le livret était né.

« Les petits explorateurs des plantes sauvages. »

Je ne fus qu’une passeuse d’histoires.

Quelle joie !

Murielle

Les 10 lois des petits explorateurs de plantes sauvages

1. Tu toucheras à une plante seulement si tu la connais.

2. Tu cueilleras une plante seulement si tu la connais.

3. Tu mangeras une plante seulement si tu en connais les bénéfices.

4. Tu n’arracheras pas de plantes (qu’elles soient toxiques ou non) sauf s’il y a urgence ou utilité à le faire.

5. Tu laveras toute plante fraîche avant de la consommer.

6. Tu utiliseras une plante (ou partie) seulement si tu en connais les bienfaits.

7. Tu prélèveras seulement les plantes dont tu as besoin et en quantité raisonnable.

8. Tu apprendras à connaître la diversité des plantes de la Terre (et surtout celles autour de chez toi).

9. Tu laisseras les plantes croissant proches d’une source de pollution (routes, usines, produits toxiques, etc.)

10. Tu ne prélèveras de plantes dans les zones privées, sauf autorisation.

Le second est « L’EMPEREUR ENTREPRENEUR : Napoléon et le business«  de Valentin Lefebvre.

Voici le texte de présentation de cet ouvrage qui est également très illustré :

Ce que Napoléon nous enseigne en affaires – Maître de la réussite, symbole du possible

38 victoires sur 44 batailles engagées !
Cela représente un taux de réussite de 86%.

Comment un homme peut-il avoir une telle proportion de réussite si élevée pour tant de confrontations si risquées ?
Avec tant de succès sur les champs de batailles internationales, il devient alors le meilleur chef de guerre de tous les temps.
Qu’avait-il de spécial ?
Qu’avait-il compris que les autres ignoraient ?
Qu’est-ce qui lui donnait un tel avantage pour récolter autant de gloire ?
Que peut-on apprendre de lui qui peut nous servir aujourd’hui dans les affaires?
Quels secrets Napoléon utiliserait-il de nos jours dans le business pour gagner autant que sur le champ de bataille ?

Toutes ces questions sont adressées dans cet ouvrage.
Le livre regroupe sept parties, chacune détaillant un principe directement applicable au monde des affaires :
1— Le corps d’armée – L’organisation des ressources — Comment se démultiplier
2— La standardisation de l’artillerie – L’équipement — L’atout de la simplicité
3— La mobilité, la vitesse, la surprise – La tactique — La méthode d’attaque choc
4— Le quartier général impérial : l’œuvre de Berthier – La logistique — Comment s’assurer que les choses fonctionnent
5— La légion d’honneur – La motivation — Comment motiver et récompenser les humains
6— Le bicorne, la redingote et le cheval blanc – L’image — Comment être reconnaissable
7— Le bulletin de la grande armée – La communication — Comment contrôler le narratif et bâtir sa légende

Je suis très heureux de vous présenter ces ouvrages qui ont représenté bien des heures de travail réparties entre nous !

De mon côté, je suis toujours en train de travailler sur mon projet de livre sur Moto Journal et je rédige également la saison 1973 de Docteur Miracle

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Sur la loi de Sturgeon et de la découverte d’un (bon) blog

J’aime beaucoup ces « lois naturelles » qui sont issues de l’expérience et d’une certaine sagesse populaire. Cependant, il en manque au moins une…

Dernièrement, je suis (re)tombé sur la loi de Sturgeon qui établie que la plus grande partie de ce qui est produit n’en vaut pas la peine et ce dans tous les domaines (interprétation personnelle de « ninety percent of everything is crap »).

La loi de Sturgeon (très bon auteur de SF par ailleurs) est plus que jamais d’actualité à l’heure on nous croulons sous les tonnes de contenus médiocres (ne serait-ce que du côté du cinéma où c’est à pleurer). C’est pourquoi, sur ce blog, je me fais un devoir de ne recommander que ce qui a vraiment de la valeur (à mes yeux en tout cas).

C’est dans ce cadre que je voudrais vous signaler un blog que je viens de découvrir et qui mérite un détour !

Il s’agit de https://hyperbate.fr/dernier/

Pourquoi c’est intéressant ?

Parce que l’auteur évoque les vieux ordinateurs mais pas que. Il y a aussi une réflexion sur les films de SF (les anciens genre « Rollerball » ou « Soleil vert »). Bref, que des contenus de qualité mon cher !

Bon, l’auteur (Jean-noël Lafargue) est un peu gauchiste mais on a l’esprit ouvert ici, hein ?
Après tout, c’est un collègue, un auteur, un vrai !

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Il y a quand même des bonnes nouvelles, des fois…

Ce n’est pas si souvent alors, réjouissons-nous !

Tout d’abord, le PDG de Jaguar a fini par sauter : bien fait connard, tu le méritais.
Rappelons que ce crétin avait approuvé l’ignoble pub woke qui avait ridiculisé cette firme autrefois respectable. Pour mémoire, voici la vidéo qui restera longtemps comme « le truc à ne pas faire » :

Bon, on est d’accord, c’est à gerber. Mais, le justice immanente attendait son heure et le couperet est tombé : viré. Voir à https://www.caradisiac.com/en-voulant-aller-trop-loin-le-patron-de-jaguar-s-en-est-alle-217092.htm

Ensuite, il y a la campagne publicitaire récente d’American Eagle.

J’adore quand les wokistes pleurent : ça me permet de remplir mon spa à ras-bord !

Parce que les wokistes ont pris prétexte de cette publicité pour crier au scandale : c’est raciste (ah, parce que c’est raciste de montrer une blonde ?), c’est du suprématiste blanc (?) et ainsi de suite.

Aha, je savoure !

Bon, la morale de tout cela c’est qu’il y a quand même une majorité de gens qui choisissent sainement : le woke, non.

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Mise à jour 1.6.6 de Automobilista 2 (AMS2)

Des mises à jour de nos simulations préférées, il y en a souvent… Je ne parle ici que de celles que je pratique régulièrement (donc, pour Assetto Corsa EVO, on va attendre !).

Après la « titularisation » de LMU (Le Mans Ultimate), voici une évolution limitée d’AMS2. A priori, j’étais plutôt déçu de la « timidité » de cette récente màj : seulement quelques nouvelles voitures (dont beaucoup d’Aston Martin et je ne suis pas fan de cette marque…) et pas de nouveau tracé à part un lifting de la nordschleife (bof).

J’avais tort car j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir l’AMR LMH à Daytona… Je vous raconte cela de suite !

Alors, pour découvrir cette très sonore « Walkyrie » (merci Cosworth pour le V12 puisque ça fait désormais des décennies qu’Aston ne sait plus faire de moteurs…), je suis allé tourner à Daytona où cette voiture a fait ses débuts dans le championnat IMSA en 2025. J’avais lu une remarque très négative sur un forum où le type se plaignait d’une voiture instable qui était trop « tail happy » (comprendre « elle se tortille du c*l »…). Et lors du premier contact, effectivement, j’ai été un peu surpris de constater que la voiture survirait beaucoup en sortie de virages lents (mais ça restait contrôlable quand même). En fait, quelques réglages vite fait (barre anti-roulis, pression de pneus) et ça allait mieux une fois les pneus en température.

Pour faire un test « sérieux », je me suis carrément lancé dans une course de six heures à Daytona avec tout le plateau IMSA qui va bien (grâce à AMS2 qui est la seule simulation à proposer cela). Bon, six heures avec le temps accéléré pour reproduire le cycle jour/nuit et j’ai tiré parti d’une autre fonctionne exclusive à AMS2 : le driver swap avec les IA. Oui, avec AMS2 vous pouvez commencer la course au volant et passer le relais à votre IA lors de votre arrêt aux stands pour ravitailler… pratique, non ?

Du coup, je n’ai fait que le premier et le dernier relais (environ 1h30 de conduite) mais ça m’a suffit pour apprécier cette AMR LMH qui est très agréable (presque facile) à piloter. Pour situer les choses, j’ai réalisé un meilleur temps en 1.36.4 alors que le meilleur chrono du véritable équipage de cette voiture (lors des 24h de Daytona 2025) était de 1.37.1… ce qui est tout à fait comparable, bravo Reiza !

Bon, des chronos similaires ne signifient pas qu’AMS2 soit ultra réaliste mais, au moins, la base est crédible (ce qui est déjà bien). Pendant que j’y étais, j’ai voulu pousser un poil plus loin et comparer cette AMR LMH sur l’autre simulation qui la propose : LMU.

Mais comme Le Mans Ultimate ne propose pas le tracé de Daytona, j’ai décidé de faire rouler les deux sur le tracé étalon des 24h du Mans. Résultat ?

Eh bien, c’est un peu moins « dans les clous » qu’avec Daytona mais ça peut s’expliquer… Avant de donner les raisons, voyons les faits : j’ai tourné en 3.31.5 avec l’AMR LMH au Mans sur AMS2 alors que j’ai dû me contenter d’un 3.33.1 avec la même voiture sur LMU.

Lors de l’édition des 24H du Mans, les équipages des AMR LMH se sont qualifiés en 3.27.3 et 3.29.2 (il y avait trois voitures). Comment expliquer cet écart significatif au Mans alors qu’il est très réduit à Daytona ?

Tout d’abord, Le Mans est un tracé bien plus long que celui de Daytona. Que les écarts soient plus grands n’est pas trop étonnant. Ensuite, Daytona est une piste assez « facile » à rouler alors que Le Mans demande bien plus d’engagement. Il s’avère donc qu’il est plus aisé pour un pilote de mon niveau de bien performer sur la banking floridien que sur le circuit de la Sarthe…

Fnissons par les sensations au volant. Car c’est bien la même voiture mais on ne ressent pas les mêmes sensations : l’AMR LMH est beaucoup plus « vivante » sur AMS2 que sur LMU. Est-ce que ça rend AMS2 plus réaliste que LMU ?
Encore une fois, pas vraiment. Peut-être que l’AMR est effectivement très stable dans les mains d’un pilote pro… comment le savoir ?

Bref, cette màj vaut le coup car les ajouts sont de qualité et on attendra encore pour que ce que j’attends de l’une (AMS2) et de l’autre (LMU) arrive enfin.

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Le Mans Ultimate 1.0 : pas trop tôt ou trop tôt ?

Le Mans Ultimate (LMU) vient d’être mis à jour et sort enfin de sa période « early access » (beta payante en fait) pour se voir attribuer ce 1.0 qui veut dire « la simulation est complète et au point ! »… Est-ce vraiment le cas ?
Voyons voir…

Simulation complète d’abord… Alors, oui, on a enfin toutes les voitures et tous les tracés du championnat WEC, y compris les livrées de la saison 2025. Sur ce plan, rien à dire, c’est parfait. J’ai juste un peu roulé avec la nouvelle Merco LMGT3 et elle sous-vire comme une vache. Normal puisqu’elle ressemble à une grosse vache !

Cependant, pour être complète, cette simulation doit être aussi en phase avec ce qui nous a été promis. Et là, reste encore du chemin à parcourir. Si on se réfère à la roadmap du début 2025, on devrait avoir le driver swap depuis un moment et… non. Là encore, il faudra attendre. Ceci dit, croire à la roadmap d’un projet logiciel, c’est vraiment prendre ses désirs pour des réalités : dans quasiment 100% des cas, ça n’arrive simplement jamais !

De plus, on aimerait aussi que cette version 1.0 soit optimisée et pas trop buggée. Là aussi, reste du chemin à faire : les temps de chargement des circuits sont tellement long que ça doit être une forme de record (pour le SimRacing, ça l’est, haut la main !). J’ai vu que beaucoup se plaignent de nouveau du stuttering et, pour fois, j’y ai échappé !
Comme quoi, ça prouve que votre configuration et vos réglages jouent un grand rôle dans le résultat final à l’écran. Mais, lors de la mise à jour précédente, du stuttering, j’en ai eu de nouveau et beaucoup. Après une longue et pénible « enquête », il s’avère que c’était ma version de Crew Chief qui causait le problème. Une fois updatée, tout allait bien.

Les sons sont très bons sur LMU mais il y a une contrepartie : le nb d’effets sonores est très élevé et si, comme moi, vous les avez réglé (à tort) en dessous de 40, faut pas s’étonner après que certaines voitures soient muettes !
Une fois rehaussé à 75, tout rentre dans l’ordre.

Mais il est clair que LMU a bien besoin d’une grosse cure d’optimisation à tous les étages et le plus tôt sera le mieux.

Du mieux quand même

Il y a quand même des points nettement positifs avec cette V1 et non, je ne vais pas pontifier (comme d’autres…) sur les apports de la énième évolution du modèle de pneus des LMGT3. En revanche, il me semble avoir noté une nette amélioration de la facilité de pilotage des hypercars (LMH & LMDh). Attention, ce ne sont toujours pas des voitures « faciles » à conduire comme le sont les LMGT3 (qui elles sont bien des voitures qui sont destinées à des « gentlemen drivers » et ça se sent et c’est plutôt agréable d’ailleurs). Il est effectivement fascinant de devoir utiliser toute sa concentration pour emmener une hypercar correctement tout au long du grand circuit du Mans : l’intensité du pilotage prend alors tout son sens !

Que reste-t’il à faire ?

Pour vraiment mériter son badge v1.0, LMU doit se compléter sur quelques points. Tout d’abord, il faut que ce fameux driver swap soit enfin disponible et pas seulement en mode multiplayers. Je veux aussi pouvoir l’utiliser en solo pour passer le volant à mon équipier-IA (comme ça existe déjà dans AMS2 d’ailleurs). Je veux aussi que la personnalisation des livrées soit possible en mode solo et pas seulement pour le online.

Enfin, il combler les trous de la raquettes : ne parlons pas du replay qui est toujours cassé (pour moi au moins) mais il serait bon que la safety car soit opérationnelle enfin !

On va se contenter de cela. Je suis raisonnable, je suis prêt à attendre pour le « mode carrière » (on verra en 2026).

Donc, cette LMU est encore un « work in progress » mais on peut déjà en tirer parti et plaisir.

J’avais la flemme de faire une vidéo sur ce sujet mais, pas besoin car « Clippy Daclip » en fait une « parfaite » sur LMU 1.0 et avec laquelle je suis d’accord à presque 100% (presque car comme je n’ai pas testé iRacing sous la pluie, je ne sais ce que ça donne…) :

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Le syndrome de cassandre et l’IA générative

Le syndrome de Cassandre, tiré de la mythologie grecque, décrit une situation où les avertissements et prédictions de malheur sont ignorés ou rejetés, malgré leur justesse. Dans le contexte actuel de la tech, et plus particulièrement de l’intelligence artificielle (IA), ce syndrome trouve une résonance particulière et je l’ai éprouvé de nombreuses fois.

En effet, par le passé de nombreuses modes techniques étaient mises en avant et bénéficiaient d’un support médiatique absolument submergeant sans pour autant avoir des fondements solides. J’ai averti à de nombreuses reprises que ces modes étaient futiles et, à chaque fois, mes opposants répétaient que c’est parce que je “n’avais rien compris”. Bien évidemment, mon parcours technique passé me permettait de comprendre parfaitement que ces modes étaient des exagérations abusives d’un épiphénomène qui ne méritait pas une telle couverture.  Par exemple, quand tout le monde chantait les louanges de la blockchain, j’étais un des rares à mettre l’accent sur le fait que la blockchain ne pouvait pas et ne pourrait pas être tout pour tous.

Et c’est sans fausse modestie que je constate que j’ai eu raison à chaque fois (eh oui…). Ceci dit, c’est peu de choses d’avoir raison si on ne peut articuler sa vision et convaincre son auditoire.

On est de nouveau aujourd’hui dans le même cas de figure avec l’IA générative. L’adhésion est massive et pourtant, elle ne repose pas sur des raisonnements techniques mais plutôt sur la volonté de croire envers et contre tout. Croire (oui, il s’agit bien de foi) qu’il s’agit enfin de la solution miracle qu’on espérait depuis longtemps.

Plusieurs raisons expliquent pourquoi essayer de convaincre que l’IA pourrait n’être qu’une bulle est restée vain jusqu’à aujourd’hui. Tout d’abord, l’effet de groupe joue un rôle majeur. Lorsque la majorité des acteurs d’un secteur croient en ce qui est présenté comme une avancée technique majeure (et souvent comparée à une nouvelle “révolution industrielle”) et investissent massivement, il devient difficile de remettre en question cette croyance collective. Les sceptiques sont souvent marginalisés, leurs arguments étant perçus comme des entraves au progrès.

On connaît la citation « Il est plus facile de tromper les gens que de les convaincre qu’ils ont été trompés » qui est souvent attribuée à Mark Twain. Eh bien, c’est tout à fait ça le syndrome de Cassandre : vous ne pouvez pas convaincre un auditoire qui ne veut pas entendre la vérité. Les raisonnements techniques qui ne vont pas dans le sens de la propagande diffusée par les promoteurs de l’IA sont ignorés voire moqués et au final mis de côté.

Cela peut se comprendre vu l’ampleur du battage médiatique et le relais que donne les médias à la propagande tech poussée par les principaux promoteurs et bénéficiaires de cette mode.  Pour le public non averti, l’IA générative est souvent perçue comme une révolution technologique (je déteste cette expression !!) majeure, porteuse de promesses immenses en termes d’innovation, d’efficacité et de progrès. Les investissements massifs (bien trop massifs, d’où la bulle actuelle !), les avancées spectaculaires lors des démonstrations (mais que, ô surprise, on ne peut reproduire sur le terrain…) et les discours enthousiastes des leaders d’opinion et des médias créent une atmosphère d’optimisme, voire d’euphorie. Dans ce contexte, ceux qui tentent de tempérer cet enthousiasme en mettant en garde contre les risques et les limites de l’IA sont souvent perçus comme des pessimistes, voire des alarmistes ou même tout simplement comme des abrutis qui une fois de plus “n’ont rien compris”.

Ensuite, les intérêts économiques en jeu sont considérables. Les grandes entreprises de la tech, les investisseurs et les gouvernements ont tous des intérêts financiers et stratégiques dans le développement de l’IA. Reconnaître que l’IA pourrait n’être qu’une bulle reviendrait à admettre que ces investissements pourraient être risqués, ce qui est difficilement acceptable pour ceux qui ont beaucoup à perdre. Sans compter toute la masse des suiveurs qui préfèrent bêler avec le troupeau plutôt que de reconnaître qu’ils n’ont pas fait l’effort d’examiner avec suffisamment de sérieux cette nouvelle tendance.

De plus, la complexité technique de l’IA rend difficile une évaluation objective de ses capacités et de ses limites. Les progrès apparemment rapides et les succès médiatisés (mais limités à des démonstrations bien orchestrées et qui se révèlent quelquefois être des manipulations…) créent une impression de potentiel illimité, tandis que les échecs et les limites (qui commencent à remonter à la surface avec le temps) sont souvent minimisés ou ignorés. Dans ce contexte, les mises en garde des sceptiques peuvent sembler déconnectées de la réalité et être le produit de quelques aigris qui sont furieux d’avoir loupé le train (FOMO).

Enfin, l’IA est souvent présentée comme une solution miracle à de nombreux problèmes sociaux, économiques et environnementaux. C’est d’ailleurs un des marqueurs du solutionnisme : à chaque fois présenter une avancée technique comme étant LA solution qu’on attendait.

Cette vision utopique (voire délirante) rend difficile la remise en question de ses éventuels bénéfices potentiels. Ceux qui mettent en garde contre les limites de l’IA sont souvent perçus comme des obstacles à la réalisation de ces promesses. C’est ainsi que, par exemple, le problème des “hallucinations” (je n’aime pas ce terme qui est sémantiquement erroné : seuls les êtres sensibles peuvent avoir des hallucinations puisque ce phénomène est lié à la perception sensorielle) est toujours présenté comme étant en voie de résolution alors que les études récentes montrent que, au contraire, le problème est en train de s’aggraver. Ceci n’est pas propre au domaine de l’IA générative puisque, par exemple, dans le domaine de la fusion nucléaire on retrouve les mêmes raisonnements optimistes qui sont hélas démenti par les faits année après année, décennie après décennie.

Encore une fois, c’est totalement compréhensible. Pourquoi croire qu’un individu isolé ou qu’un groupe d’individus isolés pourrait avoir raison contre la masse immense de ceux qui croient en ce discours. Et pourtant, c’est arrivé à chaque fois. En effet, à chaque fois qu’une mode futile était mise en avant il y avait bien un petit groupe d’observateurs qui démentait la tendance générale et qui avançait des arguments qui se sont révélés être exacts après coup.

La première vraie question c’est “est-ce qu’on est bien en présence d’une bulle financière ?”. Il suffit de regarder les chiffres pour s’en convaincre : depuis 3 ans on est dans une escalade systématique qui atteint des sommets jamais vu, comme par exemple la valorisation récente de Nvidia qui a battu tous les records. Donc oui, il s’agit bien d’une bulle et nous savons tous comment les bulles se terminent.

Aujourd’hui nous sommes moqués et présentés comme des sceptiques de l’IA qui ont forcément tort. Lorsque cette bulle éclatera (ce qui ne manquera pas d’arriver), on s’apercevra qu’hélas, nous avions raison. Mais pour autant, cela ne permettra pas d’améliorer la sagesse collective puisque une nouvelle mode technique fera aussitôt éruption. Je suis persuadé que tous les zélateurs de l’IA vont se reporter sur les ordinateurs quantiques. Et, encore une fois, ceux qui soulignent les limites de ce nouveau type d’ordinateur seront moqués et minimisés. Alors qu’il suffit de se pencher sérieusement sur cette question pour s’apercevoir que les ordinateurs quantiques sont encore très loin d’être au point et quand ils seront enfin matures, ils seront plus utiles aux chercheurs du domaine de la physique quantique qu’aux informaticiens. 

Il est tout à fait vraisemblable qu’il n’y aura jamais d’informatique quantique même quand les ordinateurs quantiques seront au point. Je vous l’annonce aujourd’hui, notez bien mes paroles.

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Documentaire sur Damon Hill, tout nouveau et très bon !

Si le sujet F1 vous intéresse vraiment, tout espoir n’est pas perdu !

En effet, mieux vaut (dix fois !) un documentaire qu’un mauvais film, c’est clair… Et, justement, Sky vient de sortir un excellent documentaire sur la parcours de Damon Hill, de ces débuts difficiles à on titre mondial fin 1996. C’est bien fait et cela permet de revisiter tout une époque. Je vous le recommande donc sans restriction !

Le documentaire complet est à retrouver ici => https://theflixertv.to/movie/watch-hill-full-127789

Bon, c’est en anglais et sans le moindre sous-titre… Ah ben oui, y a toujours une contrepartie, hein !

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Le film sur la F1 avec Brad Pitt, faut-il aller le voir ?

Allez, tout de suite une réponse courte : non.

Sur ce blog, j’évoque les films dont le sujet repose sur les sports-mécanique et, disons-le, je suis plus souvent déçu que ravi. Si vous voulez un film sur la F1 qui tienne debout, regardez plutôt Rush qui n’a pas pris une ride !

Pourquoi Brad Pitt (qui est plutôt un bon acteur, si si) n’arrive-t-il pas à sauver « F1 » ?
Simple, par ce qu’il n’y a pas d’histoire. Et, un film a besoin d’une histoire crédible et qui tienne debout, sinon, c’est une bande annonce (et ça fait long pour une bande annonce !).

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Etes-vous prêt à exploiter un robot-tondeuse ?

Cela fait déjà un moment qu’on peut voir des robot autonome tondre les pelouses en silence et sans intervention humaine apparente. Si, comme moi, vous étiez astreint à la « corvée de pelouse » régulièrement (ça pousse vite, c’en est surprenant !), plusieurs heures sous la cagnard, voilà une proposition qui devenait séduisante : laisser cette corvée à un robot, qui ne dirait pas oui ?

Une étude sur plus d’un an…

Mais, avant de me lancer tête baissée dans l’achat d’un de ces robots, j’ai pris le temps d’étudier la question. En fait, j’ai même pris plus d’un an (oui !) à étudier les différentes solutions disponibles et, d’entrée de jeu, il y en avaient certaines qui étaient pour moi des impasses. Par exemple, pas question d’enterrer un fil pour délimiter mon terrain (indice : j’ai un grand terrain…), ni de planter des piquets ou d’installer une « antenne relais » pour que mon futur robot se sente à l’aise. Non, je voulais une solution autonome et avec le moins de contraintes possible.

De plus, je ne voulais pas y investir des fortunes dans un modèle top-haut-de-gamme : mon terrain est grand, certes mais ce n’est pas un golf tout de même !

Bref, au bout de tous ces mois investigation studieuses, je commençais à cerner les contours de ce que je voulais et de ce qui était disponible (à un prix raisonnable s’entend). Pour faire bonne mesure, j’ai même fait appel à un pro de l’horticulture qui commercialisait certains de ces engins (deux marques). Celui-ci est venu sur place évaluer mon terrain afin de me faire une proposition adaptée et chiffrée. Proposition que je n’ai pas retenue car notre pro en question estimait que vu la pente que mon terrain présentait à certains endroits, il fallait avoir recours à un modèle « tout-terrain » équipé de trois roues motrices… Ce qui en faisait une proposition coûteuse au final. Et puis, j’ai vérifié : au pire, mon jardin présentait une pente de 17° maximum, c’est-à-dire compatible avec les modèles courants.

Mon choix final : le Dream A1

Finalement, après encore bien des hésitations, mon choix s’est porté sur le Dream A1 qui était un peu plus cher que ce que je voulais mettre mais, coup de chance, il était justement en promo sur amazon.fr pendant les quelques jours où je m’étais décidé à plonger…

Alors, sur le papier, l’engin en question porte bien son nom : c’est un « rêve » à mettre en place et à utiliser… Les nombreux témoignages sur Amazon en atteste, les articles et vidéos de test sur les blogs spécialisés aussi. Alors, c’est vraiment le rêve promis et annoncé ?

Réponse courte : non. Réponse un peu plus longue : si vous vous attendez à un robot totalement autonome qui n’appelle jamais à l’aide et fait toute votre pelouse en deux-temps, trois mouvements et sans bavure, vous pouvez repasser.

Ceci dit, pour être juste, ce n’est certainement pas une cata, au contraire. Si vos attentes sont mesurées et raisonnables, alors le Dream A1 fait le job, j’irais même jusqu’à dire qu’il le fait assez bien avec parfois, quelques aléas souvent compréhensibles (mais pas toujours…).

Car le noeud de l’histoire est là : si vous croyez au discours marketing qui vous promettent la lune, alors vous allez être déçu, forcément. Mais si, au contraire, vous êtes conscient qu’il y a (toujours !) une différence entre théorie et réalité, alors vous êtes bien armé pour savoir si c’est pour vous ou pas et ce qu’on peut en attendre…

La régle des 80/20 est toujours valable

Rétrospectivement, je suis satisfait de mon achat pour une simple raison : le robot fait 80% du boulot sans que j’ai à m’en occuper et, rien que cela, c’est un gain de confort tout à fait remarquable… Au lieu d’y passer des heures, j’ai juste à m’occuper des finitions de temps en temps, c’est un vrai progrès !
Mais, bien sûr, si j’avais visé 100%, alors là, oui, j’aurais de quoi être déçu.

En fait, il faut accepter que le robot ne va pas faire les bords (ou pas bien) et certaines parties les plus ardues de votre terrain lui seront finalement inaccessible (ou trop difficile à traiter). Ainsi, je reprend ma tondeuse thermique pour faire ces finitions mais j’y passe juste 20 mn au lieu de plusieurs heures, une différence appréciable !

C’est ainsi que le robot se révèle utile : en faisant le gros du boulot et en ne vous laissant que les « exceptions ». Je gage d’ailleurs que c’est ainsi que les robots vont s’intégrer progressivement dans nos vies : de bonnes bêtes de somme mais pas très doués pour les finitions… Nous verrons.

La mise en place initiale : pas si simple !

Revenons au début, au moment où j’ai reçu le volumineux carton contenant le Dream A1 (très bien emballé d’ailleurs). Le carton contient un manuel bien épais, RTFM (read the fucking manuel!), une fois de plus mais on peut aussi se contenter d’une grande feuille illustrée qui résume les principales étapes de l’installation et de la mise en route.

Tel que c’est décrit, c’est très simple : en gros, il faut installer la base du robot (là où il va venir se recharger) et, ensuite, définir les contours du terrain à tondre. Pour ma part, il fallait que je fasse une première fois les deux opérations pour me rendre compte qu’il fallait tout refaire depuis le début : l’emplacement de la base est critique en termes de réception réseau (A1 est super sensible sur ce plan), j’ai été trop optimiste et il a fallu que je pose la base pile où se trouvait la meilleure réception extérieure.

Idem pour le tracé du terrain : initialement, je me suis contenté d’une zone test pour découvrir la démarche « en marchant » et je peux vous confirmer que, oui, il faut marcher derrière son robot tout en le guidant pour « dessiner » les contours de la zone en question.

Moi (enfin là, on ne voit que mon ombre !) en train de suivre fidèlement mon A1 tout en essayant de le guider avec précision : bien plus difficile qu’il n’y parait !

Dans le manuel, on vous présente la chose comme un jeu d’enfant. je peux vous dire que ce n’est certainement pas le cas et qu’il est plutôt difficile de guide le robot en se servant de l’application installée sur son téléphone comme d’un « joystick » digital qui est plutôt approximatif et régit parfois avec retard. Donc, si vous voulez faire de la précision, il faut tout faire au ralentit et ça prend un temps fou (et pour finir, la précision laisse quand même à désirer). Là, sur ce point précis, on commence déjà à comprendre que ça ne sera pas aussi facile et rapide que ce qu’on vous avait promis…

Au final, pour avoir une zone complète et correspondant à ce que je voulais, j’ai dû m’y reprendre une demi-douzaine de fois, au bas mot. Bien sûr, on n’est pas obligé de tout refaire à chaque fois, on peut agrandir et améliorer la zone initiale et procéder ainsi par incréments successifs. Et, bien sûr, je suis tombé dans tous les pièges possibles de la démarche de type « je veux que le robot aille partout où il y a le moindre brin d’herbe »… Erreur typique du newbie qui croit que c’est magique et que ça va marcher du premier coup…

Point trop n’en faut…

Au final, je peux le dire, j’ai eu deux phases : une première où j’ai cherché à définir la zone la plus complète possible et une seconde où j’ai progressivement réduit cette zone pour prendre en compte les différents pièges détectés sur le terrain. C’est ainsi que je suis passé d’une zone de presque 900 m2 à presque 800 m2 tout rond. Ben oui, avec l’expérience, on comprend qu’il ne faut pas envoyer le robot frôler des trous ou s’aventurer sur des couloirs trop étroits (entre autres car il y a plein de ce genre de « détails » qu’on apprend par la pratique). Au début, je me disais « bon, pas grave, il va apprendre à éviter ces pièges, il ne va pas se faire prendre deux fois, hein ! »… Et puis non, il prétend qu’il apprend (« mise à jour des obstacles » proclame-t-il tout fier à la fin d’une tonte) mais je constate que deux fois de suite, c’est une fois de trop… Hop, on réduit la zone, on met des passages interdits et ainsi de suite.

Attention, je ne suis pas en train d’écrire que le robot se plante à chaque fois qu’il quitte sa base !
Non, les plantages (oups, je suis dans un trou… viens me chercher, au secours, ma batterie est en train de se vider, vite !) sont assez rares finalement mais ils arrivent de temps en temps et c’est pour cela qu’il faut le « surveiller » à chaque fois qu’il est en opération. Oh, il n’est pas dangereux et évite systématiquement les obstacles, fixes ou mobiles. Mes chats le surveille du coin de l’oeil quand il traverse leur jardin mais les risques de collisions accidentelles sont nuls et c’est déjà cela.

Le robot A1 en train de se recharger sur sa base. Une recharge se fait assez vite : 40 mn de pause et il repart au travail ! On peut aussi constater, sur cette photo, que les abords de la base sont négligés par A1… ça, faudrait le faire vous-même !

Les côtés frustrants

Là où c’est assez frustrant, c’est quand A1 se plante par lui-même. Je m’explique et j’ai un exemple pour l’illustrer : lors d’un retour vers sa base, A1 a buté sur le bord d’une chemin en dur (faut que sa « garde au sol est assez basse, surtout sur l’avant) et, en insistant (il essaye toujours des situations de blocages par lui-même avant d’appeler à l’aide), ses roues motrices ont creusé la terre provoquant ainsi l’enlisement total, la marche arrière n’était alors plus une option… On peut voir sur la photo ci-dessous les marques des roues dans le sol…

En insistant, A1 creusee le sol avec ses roues motrices jusqu’à ne plus pouvoir faire marche arrière…bien joué !

Une photo d’écran de l’application sur mon téléphone. Elle est plutôt bien faite mais son ergonomie reste perfectible, surtout quand on veut éditer la carte, la précision laisse alors à désirer. Je dois dire que j’apprécierais d’avoir une version de cette app sur PC afin de bénéficier du grand écran et de la précision de la souris… Sur le côté droit, on peut voir des « zones interdites » que j’ai ajouté après coup au fur et à mesure…

Le plus décevant dans les errements (rares, j’insiste) d’A1, c’est quand il échoue lors de sa phase de « docking » (retour à sa base) : sans que j’en comprenne les raisons, ça arrive quelquefois et il faut alors l’aider à trouver le chemin (juste devant lui) des rails qui l’attendent. Bon sang, c’est le truc le plus simple et tu y étais presque, pourquoi donc tu échoues ?

L’autre truc pénible, c’est la connexion entre le robot et l’application du téléphone qui se fait avec Bluetooth… Or, c’est notoirement peu fiable et il faut souvent s’y reprendre à plusieurs fois (sans compter que la dite connexion se brise ensuite facile…). Bref, on le voit, le tout est encore perfectible.

J’en vois qui rigolent au fond de la salle : aha, Lefebvre s’est fait avoir avec son « dream A1 de la frime »… Moi, avec XYZ1518, j’ai jamais le moidnre problème, ça roule sans effort, c’est de type j’envoie et j’oublie (fire and forget) !

En conclusion : il faut raison garder (ah mais !)

Peut-être bien. Peut-être existe-t-il des robots plus fiables, plus malins et même (rêvons)  plus rapide (mais toujours silencieux) et que la Dream A1 est un mauvais choix et que le XYZ1518 aurait été bien meilleur. Mais, honnêtement, j’en doute. Je crois fermement qu’il ne faut pas attendre une performance parfaite et tout le temps fiable de ces machines.

Sans doute les générations à venir vont encore apporter des raffinements et des améliorations mais je ne vais pas changer de robot tous les deux ans pour autant : la solution que je tiens là me convient et je vais m’en contenter.

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Qu’est-il arrivé à Moto Journal ? – Maintenant, le livre !

C’est mon nouveau projet de livre en ce moment : raconter les débuts de l’hebdomadaire Moto Journal (MJ) lors des décennies 70 et 80. En gros, lors que ce magazine était l’emblème de la vague de la moto avec un ton jeune et décontracté jusqu’au moment où tout bascule et où MJ devient un magazine banal pour ne pas dire vulgaire et beauf… hélas !

J’ai déjà abordé ce sujet deux reprises, d’abord en 2011 puis en 2016 et les retours positifs m’ont finalement convaincu d’aller plus loin et de vraiment répondre à la question sans rien omettre : qu’est-il vraiment arrivé à Moto Journal ?

Comparé à Moto Revue (à gauche), Moto Journal (à droite) était riche (en couleurs), pétillant et décontracté !
Ces deux couvertures prises au même moment (Daytona 1972) illustrent bien la différence !

J’ai déjà largement commencé et je m’appuie pour cela sur ma collection de MJ et de MR qui couvre bien ces périodes. Mais il me faudrait aussi pouvoir interroger des « grands témoins »… Mais des journalistes qui ont fait partie de l’équipe initiale, il en reste peu d’encore vivants !

En particulier, j’aimerais pouvoir poser des questions à FM Dumas, Jacques Bussillet, « Fenouil » ou JF Vivant (le dessinateur). J’ai déjà le contact avec Bruno Gillet mais je ne l’ai pas pour les autres ou je n’ai pas de réponse à mes sollicitations… Un peu d’aide à ce niveau serait fortement appréciée !

En attendant, vous pouvez déjà jeter un oeil sur les quatre premiers chapitres :

Merci d’avance pour votre aide !

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Les évolutions des principaux titres du SimRacing

Régulièrement, je vous propose mon avis sur les évolutions récentes des principaux titres du SimRacing sur PC.

Et, aujourd’hui, LeMans Ultimate vient justement de connaitre sa 5ème mise à jour, c’est donc un bon prétexte pour revenir sur ce sujet (uniquement via cet article, pas de vidéo de ma part mais il y en a plein d’autres à visionner.

Commençons par celles dont on en parlera pas sinon en mal…

F1-25

Est-il vraiment utile de revenir sur cette daube ?
Normalement, non. Mais comme le marketing fait que tout le monde en parle (ou presque), faisons un (dernier ?) effort…

Mon dernier contact avec cette licence date de l’année dernière quand Codemasters avait fait une opération promotionnelle intelligente à l’occasion du du Grand-Prix de Las Vegas…

Si Codemasters se contentait de vendre ce titre à travers des mises-à-jour de l’année (avec un prix adapté, évidemment…), pourquoi pas. Mais là, faire payer plein pot à chaque en prétendant que c’est une vraie nouveauté, c’est franchement abusé. Et je ne suis pas le seul à le dire… Regardez cette vidéo hilarante qui met les points sur les i à ce propos :

Je ne connaissais pas ce Youtubeur mais il vaut le détour !

Forza

Oui, j’évoque bien la version PC de la dernière version de Forza Motorport. Je continue à le tester régulièrement au cas où, miracle, il y aurait un déclic… mais non, pas de déclic.

Voilà, on a éclusé les daubes (et non, je ne vais même pas évoquer Rennsport !), passons aux choses sérieuses.

AMS2

Comme vous le savez, Automobilista 2 est mon titre préféré et ce depuis des années. Mais cette préférence avouée ne m’empêche pas de rester critique vis-à-vis des lacunes restantes dans AMS2. Et, justement, depuis la sortie de la 1.6, je trouve que ça patine un peu. Les lacunes les plus criantes (drapeaux jaunes, enregistrement de session) ne sont pas adressées alors que Reiza s’obstine plutôt à proposer des contenus dont l’intérêt est discutable. Ceci dit, pour le moment, AMS2 est et reste la meilleure simulation du marché (selon moi bien sûr, hein !), la plus accessible et la plus riche en contenus (surtout en contenus « historiques » qu’on trouve peu ailleurs sauf par les modes d’Assetto Corsa et de rFactor2). Reiza vient d’annoncer un nouvel accord de licence avec Aston Martin ce qui va nous permettre de mettre la main sur la fameuse LMH avec le 12 cylindres…

Le Mans Ultimate (LMU)

LMU continue à évoluer et va bientôt sortir (enfin) de sa période « d’early access » (c’est prévu pour le 22/07/2025). La toute dernière mise-à-jour nous apporte des nouvelles LMGT3 (la Mustang et la Lexus, ne manque plus que la Merco…) mais le fameux « driver swap » se fait encore un peu attendre, lui (ça va venir mais il faudrait qu’il soit également utilisable en mode solo, ça serait bien, nécessaire en fait !).

Le modèle de pneus est à nouveau modifié pour les LMGT3 et ça provoque moulâtes débats au sein de la petite communauté du SimRacing (et, surtout, ceux qui se sentent concernés par LMU en fait !) : mieux, pas mieux, moins bien ?
Honnêtement, avec le peu de tests que j’ai pu faire, je ne sais pas. Cela ne me parait pas moins bien mais, à ce stade, c’est tout ce que je peux en dire.

Ce qui m’inquiète un peu, c’est que LMU consacre beaucoup d’efforts sur ses LMGT3 et c’est un peu au détriment du reste : les LMP2 stagnent et les Hypercars aussi. Ceci dit, cette simulation est désormais d’un très bon niveau et sur son créneau (l’endurance), même AMS2 ne peut vraiment rivaliser.

Assetto Corsa EVO

J’en ai déjà parlé plusieurs fois par ailleurs et je n’ai pas grand-chose de plus à dire aujourd’hui… Juste, faut laisser du temps à ce que ACE trace son chemin et là, on pourra juger…

Les autres

Du côté de iRacing, j’attends avec beaucoup d’intérêt leur prochain Nascar 25 qui promet beaucoup… Mais va-t-il tenir ses promesses ?

Connaissant le niveau de sérieux des productions de iRacing (sauf exceptions récentes), j’ai plutôt tendance à y croire…

Un autre dont j’attends beaucoup, c’est Project Motor Racing

Un peu plus loin, il y aurait Endurance Motorsport Series mais on a peu de nouvelles de ce côté…

 

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Éoliennes : la promesse verte à l’épreuve des faits

Ce post est repris d’un autre : celui de Yann Gourvenec, un vieux complice qui a souvent l’oeil et le mot juste… Sur ce sujet, je lui laisse la parole :
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Un voyage au port du Havre, un appareil photo, et un œil attentif suffisent parfois à remettre en question bien des certitudes. En s’intéressant de près aux composants et aux infrastructures nécessaires à l’installation d’éoliennes, on découvre une réalité moins vertueuse que celle transmise par l’image d’Épinal de la « transition énergétique ».

Les chiffres sont là :

– 200 tonnes d’acier pour chaque mégawatt de capacité installée
– 15 tonnes de plastique pour une éolienne moyenne
– fondations en béton armé, nacelles et rotors en acier
– logistique lourde : camions spéciaux, grues gigantesques
– etc., etc.

Ajoutez à cela l’absence de solutions de recyclage pour les pales (composites de fibre de verre et de résine) et l’on obtient un tableau bien différent de celui que l’on nous présente.

Loin de nier l’utilité des énergies renouvelables, cette observation nous oblige à reconsidérer nos choix technologiques avec plus de discernement. L’éolien est un mal nécessaire, peut-être, mais il reste un produit de l’ère industrielle, avec ses coûts cachés et ses dépendances matérielles.

Conclusion provisoire (on n’est jamais trop prudent) : la transition écologique est complexe. Elle ne se résume pas à quelques icônes bien choisies. Il faut garder les yeux ouverts, et l’esprit critique. Le lecteur avisé poursuivra sa lecture avec le livre de Jean-Baptiste Fressoz « sans transition ».

Eoliennes

Pour en lire et en savoir plus => https://antimuseum.com/2025/05/26/eoliennes/.

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Comment prédire l’avenir facilement (dans la tech au moins) ?

En fait, il est relativement facile de prédire l’avenir de la Tech et de ses acteurs car, au bout du compte, c’est une histoire d’Hommes (homme avec un grand H, donc les femmes aussi).

Donc, quand vous êtes face à un type qui est fondamentalement mauvais, vous pouvez prédire avec certitude que ce qu’il va faire va mal finir… Et c’est le cas avec Sam Altman qui est actuellement celui que je déteste le plus dans la Tech (il a réussi à détrôner l’affreux Marc Andreessen et rien que cela, c’est une perf !).

Mais là, cette fois on a la « combo de la mort qui tue » (excusez mon enthousiasme un peu débridé !) : Altman vient de s’allier avec Jonathan Ive, le designer le plus sur-estimé qui soit. En voilà un autre que je déteste fort : ce type croit être un génie du design simplement en emmerdant les gens (c’est assez répandu actuellement cette volonté « d’emmerder les gens », non ?). C’est lui qui est responsable si les Mac ont leurs interfaces au dos de la machine et non pas en face avant (ça aurait été plus pratique mais Ive trouvait que « cela faisait moche » donc, rien-à-faire du côté pratique, on s’en fout de l’avis des clients, mettez-moi tout cela caché derrière et plus c’est inaccessible, mieux c’est…). Du génie (maléfique) pur je vous dis !

Revenons à l’actualité récente :

Sur cette image, on reconnait facilement la sale gueule de Sam Altman au premier plan et le binoclard qui est au second plan, c’est Ive, ok. Atman vient de racheter la société de Ive (un bon prix, on comprend qu’Ive soit content et prêt à toutes les postures grotesques pour célébrer leur « union »…). L’ambition de ce rachat ?
Rien de moins que de produire l’appareil qui va remplacer le smartphone… C’est une obsession chez Altman : il l’avais déjà annoncé avec un gadget fumeux qui a fait flop au bout d’un an. Mais, cette fois, ça va être mieux, non ?

Non, ça va être encore pire !

Pour résumer ce qui va se passer, je donne la parole à mon ami Laurent Poulain qui a parfaitement résumé la situation en quelques mots : La grosse évolution que je vois est qu’OpenAI est désormais passé en mode “promesse”. Si tu regardes les applis qui ont vraiment influencé le monde, elles sont apparues en créant la surprise (iPhone, Web, ChatGPT). Les annonces du type “vous allez voir, dans un an c’est la révolution” en général ne débouchent qu’à des pétards mouillés.

Vous allez me dire « Oh, Alain, tu y vas fort et ce ne serait pas un peu jugez au faciès ta détestation d’Altman et Ive ? ». Oui et non. Non parce que ces deux-là (surtout Altman) ont prouvé maintes fois leurs mauvais côtés qui ne peut que donner des mauvaises résultats, point.

Ensuite, oui, jugez au faciès est quelquefois tellement évident qu’il en devient efficace… deux exemples : Elizabeth Holmes et Liz Truss.

Elizabeth Holmes est célèbre pour son rôle dans la fraude totale qu’était Theranos. Or, il suffit de regarder son visage (rien que le regard) pour comprendre tout de suite qu’il s’agit d’une folle.

Une « madame Mime » en plus jeune…

Le cas de Liz Truss est encore plus évident :

Liz Truss a eu une trajectoire record comme premier ministre britannique : seulement 49 jours !

Dès le début, on pouvait voir qu’il y avait quelque chose qui clochait chez elle : cette façon qu’elle avait de quémander l’approbation était pitoyable.

OK, c’est une parodie (quand même !) mais l’actrice a su mettre le point sur ce qui était caractéristiques chez Truss.

Bref, vous m’avez compris, ça va mal finir pour Altman… « Mark my words », comme ils disent aux USA.

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Dysfonctionnement des machines et, pire, Dysfonctionnement des gens…

Première partie : dysfonctionnement des machines

On a l’habitude des bugs, des pannes et même des catastrophes d’origine technique. Car la technique n’est pas maîtrisée. Si elle l’était, ces “dysfonctionnement” n’arriverait pas. On est surpris quand il advient une de ces pannes de grande ampleur comme une catastrophe aérienne, une marée noire ou, plus récemment, la grande panne électrique qui a frappé l’Espagne et le Portugal.

La situation ne s’améliore pas avec le temps, au contraire, elle aurait plutôt tendance à se dégrader. Comment pourrait-il en être autrement ?

Nous mettons en place des systèmes de plus en plus complexes et de plus en plus interconnectés, dépendants les uns des autres. Nous sommes désormais face à des “systèmes de systèmes” qui peuvent se montrer défaillants non pas à cause d’un défaut interne mais en raison d’une liaison défectueuse ou erronée.

Mais ce n’est pas le sujet de cette vidéo car nous entrons maintenant dans l’ère des dysfonctionnements humains, plus seulement au niveau individuel mais bien sur le plan collectif.

Seconde partie : dysfonctionnement des gens

Le niveau général des gens est en baisse depuis des décennies. Je le sais puisque j’en parle et j’écris à ce sujet depuis 2005. 

Voilà un exemple du niveau où nous sommes rendus qui est à la fois ridicule et désopilant. Le jeu “qui veut gagner des millions” n’est pas réputé pour être une arène académique où les grands esprits se rencontrent. Mais là, avec la question “qu’est-ce qui gravite autour de la terre”, TF1 a clairement pulvérisé tous les records.

Je vous laisse cet exemple dans son intégralité dans cette vidéo et avec le son car là, clairement, on touche au sublime !

Puisqu’on évoque la crise sanitaire, parlons-en !
Lors de la sortie du confinement, qu’a-t-on vu ?
Les gens enfin libérés de leur prison se sont rués faire la queue chez McDo !

Je n’invente rien. Bien entendu, il ne s’agissait pas de la majorité des gens, du moins, j’ose l’espérer.

Toujours lors de cette crise sanitaire, les autorités nous ont vendu un vaccin bidon avec des promesses délirantes, genre “efficace à 100%, aucun effet secondaire”, promesses qui n’ont pas mis longtemps à se révéler fausses mais, peu importe, on trouvait toujours des abrutis pour y croire.

A l’occasion de cette grande expérience sociale, tous les mécanismes du discernement, de la méfiance et du bon sens semblent avoir sauté, tous ensemble et tous en même temps !

Les gouvernements qui insistaient pour que tout le monde se fasse vacciner alors que les dits vaccins n’avaient respecté aucune des précautions habituelles aurait dû nous alerter. Or, il s’avère que ceux qui ont résisté à cette injonction (pour ne pas accepter l’injection !) étaient minoritaires.

Beaucoup de ceux qui ont accepté ces piqûres l’ont regretté par la suite mais c’était trop tard : c’est au moment de la décision qu’il fallait faire preuve de discernement…

La crise sanitaire n’a pas été le dernier seuil où l’intelligence collective s’est montrée pitoyable. Avec la mode de l’IA générative, de nouveaux records ont été battus et ce avec une belle unanimité !

Des études récentes et convergentes pointent toutes les mêmes problèmes : sur-utilisation de ces outils, génération de contenus débilitants, amoindrissement de l’esprit critique et du discernement. Mais, peu importe, les gens s’en servent et vont s’en servir parce que c’est pratique, le fait que ça ne soit pas fiable ne compte pas au final. L’IA générative est à l’intelligence et à la culture ce que le fast-food est à la gastronomie…

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La victoire de Zarco au Mans (MotoGP) : inoubliable, magnifique, génial…

Merci Johannes !

J’ai vécu en direct la formidable victoire de Zarco lors de la course MotoGP au mans hier après-midi. J’avais évidemment peur qu’il tombe car les chutes ont été très nombreuses (13 !) lors de cette course disputée sous conditions changeantes. Mais, ce jour-là, Zarco était très nettement au-dessus du lot et il a livré « la course de sa vie » sans contestatation possible. Vous en connaissez beaucoup des pilotes qui ont mis plus de vingt seconde à Marquez alors que ce dernier est à nouveau au sommet de son art et sur la meilleure moto du plateau ?
Ne chercher pas, il n’y a personne. Personne pour approcher la performance géniale de Johannes hier au Mans. Et le public (record d’affluence : 311 000 personnes… prends ça la F1 !) ne s’y est pas trompé qui lui a rendu un hommage vibrant et mérité. le résumé de la course (folle et passionnante) sur cette vidéo (qu’il faut regarder sur YouTube) :

Et puis, je me suis dit que c’était l’occasion de tester l’IA générative sur cet événement… J’ai donc demandé à Mistral de me rédiger un texte. Voici ma requête :

Zarco a gagné le GP de France au Mans en MotoGP hier. Je voudrais que tu me rédige un texte qui revient sur les circonstances de cette victoire en mettant l’accent sur le caractère émotionnelle de cette victoire historique.

Et voici sa réponse (sans aucune modification) :

**Johann Zarco entre dans l’histoire avec une victoire émotionnelle au GP de France MotoGP 2025**

Dimanche 11 mai 2025 restera à jamais gravé dans les mémoires des fans de MotoGP. Johann Zarco, le pilote français de l’équipe LCR Honda, a réalisé un exploit historique en remportant le Grand Prix de France sur le circuit Bugatti du Mans. Une victoire qui a suscité une vague d’émotion parmi les spectateurs et marqué un tournant dans l’histoire du sport moto français.

**Une course maîtrisée de bout en bout**
Dès le départ, Zarco a montré une détermination sans faille. Il a rapidement pris la tête de la course et n’a plus jamais été rejoint. Avec une avance dépassant les dix secondes sur son plus proche poursuivant, Marc Márquez, Zarco a offert une véritable masterclass de pilotage. Les fans français, en délire, ont pu savourer chaque tour de cette performance exceptionnelle.

**Un exploit historique**
Cette victoire est d’autant plus significative qu’elle met fin à une longue attente pour les supporters français. En effet, il fallait remonter à 1954 et à la victoire de Pierre Monneret pour trouver trace d’un pilote français s’imposant à domicile dans la catégorie reine du MotoGP. Zarco a ainsi brisé une malédiction de 71 ans, offrant à la France un moment de gloire inoubliable.

**Une émotion palpable**
L’émotion était palpable dès l’arrivée de Zarco. En larmes avant même de descendre de sa moto, le pilote a laissé éclater sa joie devant son public. Les tribunes du Mans ont spontanément entonné la Marseillaise, créant une atmosphère électrique et充满情感. Zarco, connu pour ses célébrations spectaculaires, a marqué les esprits en réalisant un salto arrière devant les stands, rappelant ses deux titres mondiaux en Moto2 en 2015 et 2016.

**Une victoire pour l’histoire**
Cette victoire au GP de France 2025 restera comme l’un des moments les plus marquants de la carrière de Johann Zarco. Elle symbolise non seulement son talent exceptionnel, mais aussi sa capacité à surmonter les défis et à réaliser l’impossible. Pour les fans français, ce jour restera à jamais gravé dans leur mémoire comme un moment de pur bonheur et de fierté nationale.

En conclusion, la victoire de Johann Zarco au GP de France MotoGP 2025 est bien plus qu’un simple succès sportif. C’est un moment historique, chargé d’émotion, qui restera à jamais dans les annales du sport moto français.

Bon, c’est plutôt pas mal. Il ya quelques erreurs (c’est vingt secondes et non pas dix et Araco n’a pas pris la tête tout de suite, il était 17ème à la fin du premier tour !) et il y a des bizarreries (que font donc là ces caractères que je suppose être japonais ?) mais je m’attendais à bien pire. Selon moi, Mistral est le meilleur de ce type d’outils sur lesquels je suis toujours très critique (je ne remet pas au cause leur utilité, seulement l’exagération autour leur possibilité).

Merci à Johannes Zarco pour cette démonstration. Zarco avait déjà gagné une course en MotGP : il s’agissait du GP d’Australie 2023 où Johannes avait pris la tête dans le tout dernier tour. Cette belle victoire était surtout dû à l’erreur de Jorge Martin dans le choix des pneus mais c’est Zarco qui avait su en profiter alors que les poursuivants de Martin étaient nombreux et tout aussi affamés !

Cette fois, au Mans, la victoire de Johannes ne souffre d’aucun « mais » : elle est totale, idéale, magnifique.

Ce week-end, on a eu aussi les six heures de Spa (manche du championnat WEC) qui a été gâchée par le comportement des Ferrari et l’absence de sanction de la part de la direction de course… Attention les gars, ça commence salement à se voir que Ferrari est outrageusement favorisée (BOP + pas de sanction). C’est dommage car sans ce parti-pris, le WEC serait passionnant à suivre.

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Un argumentaire récapitulatif sur la bouffonnerie de la mode sur l’IA générative actuelle, encore une fois

Et j’espère bien que c’est la dernière fois !

Je ne suis pas le seul à me lasser de cette situation où il faut encore et encore répéter les arguments concrets qui démontrent que cette mode est ridicule (par ses excès), qu’elle s’est transformée en une bulle financière et que, forcément, cette dernière finira par éclater. Gary Marcus et Ed Zitron eux aussi commencent à fatiguer.

Cela pose même une question grave sur l’état de notre société : avons-nous régressé au point où notre discernement général n’est plus capable de distinguer une situation d’arnaque globale comme l’est, incontestablement, la mode de l’IA générative ?

Avertissement : je ne suis pas en train d’écrire que l’IA générative est nulle et ne sert à rien. Je m’en sert moi aussi quasiment tous les jours (j’utilise https://chat.mistral.ai/chat). Simplement, je trouve ridicule le niveau de hype, l’émerveillement universel et les valorisations absurdes de ses promoteurs (c’est donc cette mode qui est une arnaque, pas les systèmes eux-mêmes). Rappel utile : l’IA générative n’est pas toute l’IA mais seulement une branche qui prend une place exagérée par rapport à ses performances réelles et à son utilité concrète au bout du compte. Voilà, je l’ai dit, reprenons…

Dans une dernière tentative, Ed Zitron récapitule une nouvelle fois dans cet article les arguments factuels qui devraient suffire à nous ouvrir les yeux. Comme toujours, les articles d’Ed Zitron sont très longs et je vais tenter ici de résumer ses arguments.

1- le coût de fonctionnement de ces systèmes ne va pas baisser

Selon le site The Information, le coût de fonctionnement des LLM n’est pas près de baisser : 

La société -OpenAI- s’attend également à ce que la croissance des coûts d’inférence (les coûts d’exécution des produits d’IA tels que ChatGPT et des modèles sous-jacents) soit modérée au cours de la prochaine demi-décennie. Ces coûts tripleront cette année, pour atteindre environ 6 milliards de dollars, et atteindront près de 47 milliards de dollars en 2030. 

Au contraire, les coûts vont désormais monter encore car dans la course “big is beautiful” les promoteurs de l’IA générative sont obligés de faire croître encore et encore la taille de leurs LLM alors que les retours décroissants sont désormais clairement là.

2- OpenAI compte jusqu’à 800 millions d’utilisateurs actifs hebdomadaires : c’est la preuve de son adoption ! 

Je comprends que ce chiffre vous excite, mais il y a quelque chose qui cloche !
Le 31 mars 2025, OpenAI annonçait « … 500 millions de personnes qui utilisent ChatGPT chaque semaine ». Deux semaines plus tard, Sam Altman affirmait qu’« environ 10 % de la population mondiale utilise beaucoup nos systèmes », ce que les médias ont interprété comme signifiant que ChatGPT compte 800 millions d’utilisateurs actifs hebdomadaires.

Voici trois interprétations possibles, et à vous de me dire laquelle semble réaliste :

  • La base d’utilisateurs d’OpenAI a augmenté de 300 millions d’utilisateurs actifs hebdomadaires en deux semaines.
  • OpenAI a sous-estimé sa base d’utilisateurs lors de l’annonce de son financement sur OpenAI.com, soit 300 millions d’utilisateurs.
  • Sam Altman a menti.

3- Cette bulle a également été gonflée par l’échec de Google Search.

Tous ceux à qui je parle et qui utilisent régulièrement ChatGPT l’utilisent soit pour générer des contenus de mauvaise qualité, soit comme substitut à Google Search, un produit que Google a délibérément dégradé pour augmenter ses profits.

Pour être honnête, ChatGPT est meilleur que Google Search pour traiter les chaînes de recherche. Ce qui n’indique pas tant une performance de ChatGPT, mais plutôt un arrêt de l’innovation significative de Google. Avec le temps, Google Search aurait dû devenir capable d’interpréter vos recherches pour obtenir un résultat parfait, ce qui aurait obligé l’entreprise à améliorer son traitement des requêtes. Au lieu de cela, Google Search a considérablement diminué, principalement parce que les motivations de l’entreprise sont passées de « aider les utilisateurs à trouver quelque chose sur le web » à « générer un maximum de trafic et afficher un maximum d’impressions publicitaires sur Google.com ».

4- Les hyperscaleurs (AWS, MS Azure et Google) comment à se détourner de l’IA générative

La semaine dernière, Yahoo Finance a rapporté que l’analyste Josh Beck avait déclaré que les revenus génératifs de l’IA d’Amazon pour Amazon Web Services seraient de 5 milliards de dollars, une somme remarquablement faible qui A) n’est pas un profit et B) une goutte d’eau dans l’océan par rapport aux 105 milliards de dollars de dépenses d’investissement prévues par Amazon en 2025, ses 78,2 milliards de dollars en 2024 ou ses 48,4 milliards de dollars en 2023.

Un rapport des analystes de Wells Fargo (intitulé « Centres de données : AWS en pause ») indique qu’Amazon a « interrompu une partie de ses discussions de location concernant la colocation… [et] si l’ampleur de cette interruption n’est pas claire… son positionnement est similaire à ce que les analystes ont récemment entendu de la part de Microsoft, qui digère les récents accords de location agressifs… se retirant d’un pipeline de lettres d’intention ou de demandes de devis. »

Pire encore, Microsoft semble avoir encore reculé, TD Cowen notant qu’il y a eu un « ralentissement de la demande » et qu’il a vu « très peu de locations à des tiers de la part de Microsoft » ce trimestre, et, plus accablant encore, « ces accords dans leur totalité suggèrent que la demande de Microsoft a ralenti de manière significative », ce qui, pour ceux d’entre vous qui se posent la question, signifie qu’il n’y a pas la demande supposée-annoncée-proclamée pour l’IA générative.

5- La tech en panique car elle est accro à la croissance, n’importe quelle croissance !

Les grands modèles de langage et leurs activités associées constituent une industrie de 50 milliards de dollars se faisant passer pour une panacée à mille milliards de dollars pour une industrie technologique en pleine déroute. La Silicon Valley est dominée par des consultants en management qui ne savent plus à quoi ressemble l’innovation, piégés par Sam Altman, un escroc avisé qui a profité de la soif de croissance du secteur technologique.

L’IA générative est la forme nihiliste perfectionnée des bulles technologiques : un moyen pour les individus de dépenser beaucoup d’argent et d’énergie dans le cloud computing, faute d’avoir mieux à faire. Les grands modèles de langage sont des logiciels cloud ennuyeux et non rentables, poussés à leurs limites – tant sur le plan éthique que technologique – pour faire face à l’effondrement de la croissance technologique. 

Seule une industrie à court d’options choisirait cette bulle, et le châtiment sera lourd. 

Il n’y a rien d’autre après l’IA générative. Il n’y a plus de marchés à hypercroissance dans le secteur technologique. Les entreprises SaaS n’ont plus rien à vendre. Google, Microsoft, Amazon et Meta n’ont pas d’autres moyens de poursuivre leur croissance, et lorsque le marché s’en rendra compte, ce sera l’enfer, un enfer qui se répercutera sur les valorisations, au minimum, de toutes les entreprises de logiciels cotées en bourse, et de nombreuses entreprises de matériel informatique également.

Et je crains que cela n’aille encore bien plus loin. Plus cette bulle gonflera – plus tout le monde fera semblant – plus les conséquences seront graves.

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Voilà, très résumée, l’opinion d’Ed Zitron dans son dernier article.

Mais il s’avère selon des récentes études que ce n’est que l’industrie Tech qui est en train de s’enfoncer dans une impasse poisseuse et sans retour. L’IA nous rend plus bête, tout simplement. Les gens font confiance aux systèmes d’IA car cela rend leur vie plus facile, pas parce que ces systèmes sont fiables. En fait, même quand il est prouvé que ces systèmes ne le sont pas (fiables), les gens continuent quand même à les utiliser parce que “hé, c’est trop compliqué de faire par soi-même sinon !”…

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Quelques nouvelles du côté du SimRacing

Comme je le fais souvent, voici une petite revue du marché du SimRacing. Je vous propose donc de voir où on en est, simulation par simulation (celles que j’utilise en tout cas…) :

Forza Motorsport

On commence par ce titre qui, avouons-le, est de plus en plus décevant : les voitures s’accumulent mais leur comportement est « plat ». Les circuits sont beaux mais le mode carrière est vraiment lamentable. Bref, je pense qu’on peut oublier ce titre, à moins d’un miracle !

iRacing

Alors, je reviens régulièrement sur iRacing afin de voir comment ce titre continue à évoluer. Et là, je constate une tendance intéressante : iRacing s’intéresse de plus en plus à la pratique « solo », avec des IA. Et, selon moi, c’est la tendance du moment : on constate que des « Simtubers » se mettent à la course « offline » (avec des IA donc) car la course online est encore et toujours « abimée » par des abrutis (désolé mais il n’y a pas d’autre mot) qui pensent (mais pensent-ils réellement ?) que tout se jouent au freinage du premier virage !!

Donc, iRacing s’y met de plus en plus sérieusement avec, dernière nouveauté, une option « AI adaptative » que, bien sûr, j’ai testé avec intérêt. Pour cela, j’ai continué à rouler avec la « mini stock » qui est vraiment formidable. Alors, ça donne quoi cette « AI adaptative » ?

Eh bien, très bien en fait. Bon, les IA ne vont pas trop vous attendre si vous vous trainez mais, franchement, on sent que c’est dans cette direction qu’il faut aller.

Raceroom

Encore une fois, je teste régulièrement les différentes simulations et donc, Raceroom en fait partie. Dernièrement, ils ont eu l’intelligence de proposer un test gratuit de la 911GT3 et de la Nordshleife. Alors, j’ai roulé avec ce combo mais j’ai pas été séduit, voilà. Attention, je ne dis pas que c’est de la faute de Raceroom, je dis que c’est mon ressentit qui n’est pas au rendez-vous. Bon, on est quand même loin d’un Rennsport, Raceroom est bien mieux que ce « truc »…

Assetto Corsa EVO (ACE)

J’en ai déjà parlé lors de sa sortie et il faut garder en tête que le chemin va être long avant que ça soit mûr et au niveau des autres en termes de contenus, de finition et tout ça…

Cependant, je roule avec de temps en temps pour constater que, effectivement, ça va prendre du temps !
Ceci dit, rouler à Laguna Seca avec la 911GT3 est toujours un régal (c’est encourageant pour la suite !) et que les IA sont plutôt bonnes (ça aussi, c’est encourageant pour al suite !). Pour le reste, il faut attendre (c’est c’est normal).

Le Mans Ultimate (LMU)

De la part de LMU, ce que j’attends désormais, c’est que les canaux de télémétrie soient tous débloqués afin que SimHub puisse faire son travail normallement. J’aimerais aussi que les protos (LMH et LMDh) soient aussi bien traités que les LMGT3 car ce n’est pas encore le cas…

Et, pendant qu’on y est, je voudrais aussi que les IA soient améliorées : elles ont encore trop tendance à venir vous toucher (ce qui est bien moins le cas avec AMS2). Dans iRacing, il y a même une option afin que les IA « évitent à tout prix de vous toucher », voilà ce qu’il faut faire !
Et puis, pour moi en tout cas, le ralentit est toujours super-buggé et donc, inutilisable…

Automobilista 2 (AMS2)

Je l’ai déjà écrit, de la part de Reiza sur AMS2, j’attend surtout deux choses : d’abord que les drapeaux jaunes soient enfin implémentés et ce sur tous les circuits !
Ensuite, l’enregistrement de session (comme dans LMU) afin qu’on puisse faire des courses longues en solo.

C’est pour cela que j’étais plutôt déçu par Reiza qui nous a proposé les « Super Trophy Truck » que je trouve absolument sans intérêt (mais ce n’est que mon avis, hein !). Je trouve que Reiza se disperse un peu au lieu de se concentrer sur les principaux atouts du titre qui sont les contenus historiques. Mais bon, une fois de plus, j’insiste, ce n’est que mon avis…

Gros, moches, mous, super !!

En attendant, c’est du côté des mods que ça bouge et dans le bon sens. J’ai déjà évoqué les voitures de la Nascar lors de mon expérience du Daytona 500 mais les bons contenus ne se limitent pas à ces caisses. Les prototypes des années 70 sont disponibles mais demandent encore un peu de finition.

Mais je vous recommande de faire un tour sur le site de « 4onthefloor » où de nombreuses pépites vous attendent :

En particulier, je vous recommande d’essayer la Ferrari 365 « Daytona »  de 1971 qui est en tous points remarquable. Les bons mods sont de plus en plus nombreux pour AMS2. On a pas encore l’abondance de rFactor 2 et d’Assetto Corsa mais ça commence à venir…

Panne de mon shifter SHH et happy end!

Ah, j’oubliais, mon shifter SHH est tombé en panne : les vitesses ne passaient plus alors que le mécanisme avait encore l’air OK.

Oui car j’avais remplacé mon shifter Fanatec (gros, mastoc et cher) par ce shifter SHH lorsque le Fanatec avait finalement rendu l’âme… Convaincu par la vidéo de Sam & Flo sur ce produit :

Donc, quand mon SHH s’est déclaré « malade », j’étais tenté d’acheter le nouveau modèle (qui est censé être « plus-mieux ») mais j’ai décidé de tester le SAV de SHH. J’ai pris contact avec le créateur de ce formidable produit (rapport qualité-prix imbattable sur le marché actuellement) et il m’a répondu (en espagnol !). Après quelques échanges ponctués de photos et d’une vidéo, il m’a finalement dit « je vous envoi une nouvelle carte électronique » par FedEx… Quelques jours après, je reçois la nouvelle carte, remplace l’ancienne par la nouvelle et, miracle, ça fonctionne de nouveau !

Comme quoi, non-seulement ce type propose le meilleur shifter du marché dans sa catégorie de prix mais, en plus, il assume un SAV impeccable (il ne m’a rien demandé en retour…). Chapeau.

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Daytona 500 en Nascar, un Everest du sport-auto différent…

Dans le cadre de ma série « les Everest du sport-auto en SimRacing », après les 24H du Mans et la Nordschleife, j’ai pensé aborder un autre sommet complètement différent. J’ai déjà disputé (plusieurs fois) et terminé (déjà moins souvent) les 500 Miles d’Indianapolis mais, cette fois, j’ai voulu changer et aborder une course unique et qui a une grande importance dans son pays : les 500 Miles de Daytona (dans le cadre de la Nascar bien sûr).

J’ai pu assister aux préludes de l’édition 2018 avec Justin et c’était vraiment quelque chose !

Une course à Daytona : la course à l’américaine, un grand spectacle bien réglé

Je n’ai jamais disputé cette course en SimRacing même si, lorsque je courrais les championnats iRacing, j’ai pu faire un paquet de courses de type Nascar mais pas cette course précisément. Il était donc temps de combler cette lacune !

Pour ce faire, j’ai utilisé le mod « Nascar 2016 » que j’ai trouvé sur ce site.

Alors, j’entends d’ici les critiques du genre « bof, c’est pas du pilotage, quel intérêt ? ». Certes, ce n’est pas les difficultés habituels du pilotage sur circuit routier mais ça ne veut pas dire que c’est facile pour autant !

Maintenir sur la piste sans toucher le mur une voiture lourde et quasiment dépourvue d’appui est un exercice particulier qu’il faut tenir environ trois heures pour terminer cette course si spécifique. Cela demande beaucoup d’attention et implique de savoir lever le pied de temps en temps en fonction de ce qui se passe devant vous. Il faut savoir « lire » la course afin d’éviter les gros crashs (big one!) et ainsi de pouvoir rester en course.

Comme d’habitude, j’ai commencé à faire mon apprentissage sur des distances réduites (50 tours plutôt que 200 mais ça impliquait tout de même au moins un arrêt ravitaillement) et avec des IA réglées basses (90% au début). Et je dois dire que j’ai eu du mal à seulement terminer une course pour commencer. Certes, j’étais bien placé à chaque fois mais je finissais dans le mur avant que les 50 tours soient parcourus… Pas terrible, hein !

Je me suis donc appliqué, laissant de côté ma volonté d’aller vite pour, au moins une fois, voir le drapeau à damiers. Et même ainsi ça s’est révélé bien plus difficile que prévu. En effet, rouler seul ne pose aucun problème c’est même assez facile. Mais rouler en paquet à quelques centimètres les uns des autres, c’est une toute autre histoire…
Il faut apprendre à maitriser l’aspiration et surtout il faut accepter de ne pas trop en faire. Attendre le bon moment et le bon endroit pour profiter du « drafting » pour ne pas tout gâcher en ce faisant accrocher et catapulter dans le mur car la manœuvre tentée n’avait pas le bon timing… Cela prend un peu de temps et pas mal d’efforts (et de courses gâchées) avant de choper le truc ou, au moins, avoir l’impression qu’on a enfin compris.

Je ne me suis pas contenté de Daytona pendant mon apprentissage, j’ai également disputé des courses à Gateway (ovale court) et Fontana (grand ovale). Lors de ces courses, j’étais compétitifs mais pas longtemps car je brulais mes freins beaucoup trop rapidement. Sur les tracés où freiner est nécessaire avec une Nascar, il faut y arriver sans freiner comme une brute comme on le fait d’habitude avec une monoplace ou un proto sur un circuit routier. Ici, la voiture est lourde et les freins peu puissants (et encore moins endurants !). Il faut donc ralentir sans trop solliciter la pédale du milieu et c’est pas évident à trouver comme dosage.

A force d’insister, j’ai fini par arriver à boucler mes courses d’entrainement de 50 tours et même à les gagner. Mais c’est justement là que je me suis aperçu que quelque chose n’allait pas : quand je ne finissais pas dans le mur, je gagnais trop facilement !
Pareil pour les qualifs : j’avais toujours la pôle… Pas normal.

Au début, je me contentais de mettre les IA à 90%. Puis, très vite, j’ai mis le curseur à 100% mais la pôle était toujours pour moi, tour le plus rapide également. IL fallait booster les IA pour avoir un peu d’opposition quand même… Mais rien à faire, même à 115%, elles n’étaient pas assez rapides. J’ai même eu l’impression qu’elles étaient plus lentes à 115% qu’à 100% !

Autre problème, les neutralisations au drapeau jaune (full course yellow et sortie de la pace-car) rendent les courses vraiment peu agréables. Au moindre accrochage, vous avez le droit à cette procédure qui dure des tours et des tours… Cela hache le déroulement et allonge le temps de course inutilement. Alors, bien sûr, choisir de s’arrêter aux stands ou non pendant ces neutralisation fait partie de la tactique de course et ajoute une dimension à celle-ci. Mais, après plusieurs tests avec et sans, j’ai finalement choisi de faire cette course sans cette procédure de neutralisation : la course continue quoi qu’il arrive !

Finalement, je me suis contenté de 105% pour les IA (ça me paraissait être le bon réglage) et j’ai enfin lancé la vraie course (200 tours !) avec ce réglage. Pôle-position comme d’habitude et bon départ, je creuse tout de suite un petit écart puis un écart plus conséquent qui est annulé au 27ème tour suite à un accrochage avec un attardé qui m’envoie en spin… Je n’ai rien touché et j’ai pu repartir intact mais l’alerte a été chaude !

Je me suis rapidement retrouvé derrière un gros bouchon de voitures attardées et j’ai préféré faire mon premier arrêt à ce moment-là (34ème tour alors que j’avais de quoi en faire 40 dans le réservoir). Je repars 24ème (sur les 40 au départ) mais je remonte rapidement quand les autres s’arrêtent à leur tour (autour de la 40ème boucle, comme prévu) et je reprend la tête au 46ème tour. Je peux de nouveau creuser l’écart et je roule à fond en profitant de la piste dégagée.

Second arrêt ravitaillement au 75ème tour et je repars bien placé cette fois (4ème ou 5ème). Arrive le 92ème tour où se produit un gros crash dans la grande ligne droite du tour. J’arrive sur un groupe de voitures attardées et je vois quelque chose d’anormal à l’horizon… La suite en images :

Je vois une voiture qui s’envole devant ce groupe : alerte, danger !

Debout sur les freins, je me rapproche du coeur du crash et, miracle, il y a de quoi passer à gauche (entre le voiture noir et la jaune) ! Ce que j’ai pu faire en serrant les fesses…

Le tour suivant, on peut encore voir les restes du crash avec quelques capots et portières sur la piste… En haut à gauche, on peut lire « tour 9 » mais c’est parque le chiffre des dizaines ne s’affiche pas… Mais ce crash a bien eu lieu au 92ème tour.

J’ai eu beaucoup de chance de m’en tirer sans y laisser des plumes car beaucoup de voitures ont été touchées à cette occasion… Au 94ème tour comme au 27ème, un attardé m’envoie en spin mais, coup de chance supplémentaire, je ne touche rien et peux repartir sans avoir perdu trop de temps… Je fais mon 3ème arrêt ravitaillement au 116ème tour.
J’ai de l’avance (mes concurrents les plus rapides semblent avoir été décimés lors du « big one » du 92ème tour…) et j’ai pris le temps de réfléchir à mon rythme et à ma consommation de carburant : en continuant à fond de train, je consomme trop et ne peux faire plus de 40 tours avec un plein. Ce qui, d’après mes calculs du moment, va m’obliger à observer encore deux arrêts alors que si j’arrive à réduire ma consommation, je peux me contenter d’un seul arrêt… Vu que les arrêts au stands font perdre au moins un tour, ça vaut le coup d’en éviter un si c’est possible.

OK, réduire sa conso, très bien mais comment faire ?
En fait, c’est assez simple : ma voiture dispose de trois réglages carburation (riche, normal et pauvre) et c’est agissant sur cette richesse que je peux influer sur ma consommation. Mais ce n’est pas tout : le facteur aspiration joue également grandement sur ce plan. Jusque-là, j’avais utilisé l’aspiration (drafting) pour doubler mais on peut aussi ses contenter de rester dans le sillage de la voiture qui vous précède pour lever le pied et donc faire avaler moins d’essence au moteur. Et ça fonctionne encore mieux s’il y a non pas une mais deux ou trois voitures en paquet devant vous… En combinant tout cela, j’ai constaté que je pouvais réduire ma conso de presque un tiers sur un tour (2,1-2,2 litres au lieu de 3,0) et donc prolonger la durée de mon relais d’autant. Du coup, en soignant tout cela, j’ai pu reculer le moment de devoir m’arrêter pour la dernière fois au 165ème tour, soit 49 tours au lieu des 40 tours habituels. Et le tout sans me trainer : je perdais en moyenne une à deux secondes par rapport à mon meilleur temps mais pas plus. Un bon calcul à ce stade de la course.

Après ce dernier arrêt, je repars en tête et je suis très optimiste pour la suite : j’ai de l’avance et je n’ai plus besoin de m’arrêter, tout va bien !

Je ne me suis pas réjouis bien longtemps. Comme toujours avec ces grandes courses prestigieuses, elle vous mordent cruellement juste au moment où vous pensiez avoir tout compris et tout sous contrôle.  Bien entendu, mon bel optimisme a fondu lorsque j’ai vu le message « misfire » s’affiche sur mon tableau de bord au 170ème tour. Ce terme « misfire » signifie « ratés du moteur ». En clair, une défaillance d’allumage plus ou moins grave qui se manifeste de façon intermittante et qui n’annonce rien de bon. En effet, ma voiture a brutalement perdu de sa puissance et je ne pouvais plus rouler à mon rythme avec ce moteur qui toussait. Au lieu de 330 dans la ligne droite, j’atteignais désormais à peine 280…

Pas question de continuer comme cela : d’abord, je me traine vraiment cette fois (je ne peux même plus prendre l’aspiration des voitures qui me doublent !) et puis, si je ne fais rien, ça risque de s’aggraver jusqu’à la panne totale. Alors que je pensais avoir fait le plus dur, c’est trop bête !

Mais que faire ?
En fait, je pouvais agir en changeant de nouveau le réglage de richesse : passer de pauvre à riche pour la carburation devait améliorer la situation. Aussitôt dit, aussitôt fait et après avoir toussé encore deux tours, ma voiture s’est de nouveau mise à sonner clair et à retrouver sa puissance. J’ai continuer à utiliser l’aspiration pour compenser la conso élevée. Etais-je enfin au bout de mes peines ?

Pas tout à fait. La course avait perdu de sa superbe car il y avait eu beaucoup d’abandons (seulement 26 voiture à l’arrivée sur les 40 du départ). Celles qui restent sont marquées : beaucoup ont la carrosserie visiblement « chiffonée », traces visibles de multiples contacts. Certaines ont le capot qui tremble et quelques-une n’ont plus de capot du tout !

C’est plus une procession de survivants qu’une course superbe et furieuse à ce stade. Mais le danger est toujours là, il vous guette pour vous happer au moment où vous vous relâchez et détruire vos chances si près du but… Encore une fois, deux images pour illustrer cela (au 188ème tour) :

Dans le virage N°1, le banking commence à être bien à l’ombre car l’après-midi est bien entamé (et cette course se dispute en février, les journées sont courtes). Devant moi, au loin, une voiture part en vrille et on peut voir le panache de fumée créé par les pneus…

Je traverse cette « nappe de brouillard » et on peut voir cette voiture rouge et blanche dans le mauvais sens, coincée tout en haut du banking…

Et ça, ce n’est qu’un exemple parmis une dizaine de cas où le coup n’est pas passé loin !
Dans un vingtaine d’autres cas, j’ai levé le pied préventivement et ce que je redoutais ne s’est pas passé mais je préfère cela que le contraire (comme mes deux erreurs au tour 27 et au tour 94 où, justement, j’aurais dû être plus prudent…).

La fin de course s’est avérée être pénible : encore dix tours, encore cinq tours, encore deux tours… J’assurais de plus en plus, essayant d’éviter à tout prix de me retrouver au sein d’un « groupe à risques » et j’ai terminé ainsi ces 200 tours : en tête et avec de l’avance sur le second (au moins deux tours). En tout ma course a duré 2h37 et, effectivement, j’ai trouvé ça long et tendu (avec seulement les pauses lors des ravitaillements). Ma tactique a été la bonne : foncer dans la première moitié et assurer dans la seconde. Ma position semble avoir été grandement facilitée par les très nombreux crashs (dont au moins deux « big one », des « big pile up ahead » comme m’en avertissait Crew Chief…), sans doute aggravés par l’absence de neutralisations.

Bon, une experience inédite de plus grâce au SimRacing !

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Ne demande pas pour qui sonne le glas, il sonne pour l’IA !

IA générative, de l’enthousiasme à la déception

Comment est-on passé, en cinq ans, d’un enthousiasme généralisé à une déception qui commence à se faire sentir ?

Comment se fait-il qu’on se fasse avoir à chaque fois ou, pour le dire autrement, pourquoi ne peut-on pas apprendre des leçons du passé (récent) ?

Voilà les deux principaux points abordés dans cette vidéo en deux volets qui fait (en combinant les deux volets) un peu plus de 57 mn. Presque une heure de vidéo, c’est long et pourtant, pour un sujet comme celui-ci, c’est tout juste suffisant…

J’ai mis deux semaines entières à réaliser ces vidéos : recherches, prises de vue, montage, corrections, etc. C’est un vrai travail et je le fais seul. Je n’ai pas d’équipe autour de moi pour tenir la caméra, soigner la prise de son, faire des effets au montage et ainsi de suite…
Ceci dit, je m’adresse à vous qui êtes suffisamment évolués (sinon, vous ne passeriez pas de temps sur CE blog !!) pour distinguer le fond de la forme, on est d’accord !

Voici une récapitulation des sections détaillées dans ces deux vidéos :

Premier volet – Introduction

J’y fait référence à la vidéo “the lines goes up”. Il s’agit de prendre les aspects principaux de cet engouement pour l’IA générative et de démontrer que celle-ci est une impasse coûteuse et loin d’être à la hauteur de ses promesses (survendues comme toujours !). 

J’explique ce qu’on va y voir, les cinq parties, que la vidéo va être longue mais que c’est nécessaire pour bien expliquer la situation…

Premier volet – Première partie : ChatGPT ou le rêve d’une conversation

L’irruption de ChatGPT sur le marché est vécue comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu !

Alors que l’IA dérivée des techniques de “machine learning” commençait à décevoir devant la difficulté de réussir des véhicules autonomes, l’IA dite “générative” vient relancer l’intérêt pour l’IA de manière spectaculaire !

Le lancement de ChatGPT a été favorisé par une couverture médiatique intense basée sur le fait que le service avait réussi à réunir un grand nombre d’utilisateurs (100 Millions ?) en très peu de temps (2 mois ?). Certains affirment que ces montants sont contestables mais, peu importe, le phénomène était lancé et bien lancé !

Premier volet – Seconde partie : un air de déjà-vu

L’histoire de l’IA est coutumière de ces explosions d’enthousiasme qui sont suivies d’une période de déception… L’effet démo repose sur le principe des 80/20 mais ça n’a rien à voir avec une technique mature et productive.

Pour rappel :

Premier volet – Troisième partie : les illusions profitent aux illusionnistes !

L’histoire récente de la Tech est pavée de ces succès et de ces modes plus ou moins délictueuses : Théranos, Wirecard, les cryptomonnaies, les véhicules autonomes, …

Second volet – Quatrième partie : pourquoi va-t-on vers une nouvelle déception ?

L’IA générative basée sur les LLM est une impasse. Trop de ressources consommées pour un résultat discutable et non-rentable.

L’attitude des promoteurs des LLM a été “plus de la même chose” mais les retours décroissants ont fini par frapper, comme ils le font toujours !

Second volet – Cinquième partie : pensée unique et aveuglement, pourquoi met-on tant de temps à le réaliser ?

C’est à chaque fois le même modèle qui se reproduit : unanimité apparente, battage médiatique écrasant, investissements vertigineux qui apparaissent comme des preuves supplémentaires si besoin était.

Second volet – Conclusion

Cette forme d’IA est une impasse et l’engouement va laisser la place à la déception, une de plus.

Second volet – Épilogue

Nous sommes encore très-très loin de l’AGI comme on va s’en apercevoir à cette occasion. Et peut-être même que cet objectif est illusoire, un horizon fuyant, comme la fusion nucléaire ?

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Si on voulait résumer pourquoi la déception va faire place à l’enthousiasme initial, on pourrait écrire ceci :

Tout d’abord c’est une impasse parce que c’est une bulle : les valorisations délirantes sont gonflées par les attentes qui sont tout autant délirantes.

Ces attentes ne seront pas atteintes pour les raisons suivantes : 

  • Les LLM sont atteints par les rendements décroissants : toujours plus d’efforts et de coûts d’entraînement pour des gains marginaux.
  • Les LLM sont en train de s’auto-polluer : les données d’entraînement sont de plus en plus issus des IA génératives, le serpent se mord la queue !
  • Les résultats produits par les LLMs sont peu fiables et ça ne s’améliore pas.
  • Les principaux acteurs (OpenAI, Anthropic) ne sont pas rentables et les perspectives ne sont pas bonnes. Leur business modèle est simplement intenable. OpenAI dépense $2,25 pour en gagner 1 !
  • Ces sociétés sont obligées de lever de l’argent continuellement pour ne pas faire faillite (certaines n’y arrivent pas comme Stability AI). Altam/madoff même combat !
  • Les LLM piratent allégrement les données disponibles sur le net (livres, films, blogs, images, vidéos) pour leur entraînement et, bien sûr, sans demander l’autorisation. Google et OpenAI réclament même un assouplissement de la loi sur les droits d’auteur pour pouvoir continuer à piller sans courir le risque d’être poursuivis… ben voyons !
  • Passons sur la consommation de ressources gigantesque : depuis la vague crypto, cela ne semble pas avoir d’importance alors que, par ailleurs, les leaders politiques n’arrêtent pas de répéter qu’il faut être économe, frugal et vert… Allez comprendre !
  • Enfin, les leaders de l’IA sont des personnalités toxiques (Amodei, Altman) qui mentent en permanence.

En dépit de toutes ces évidences, on trouve encore aujourd’hui des « spécialistes » pour proclamer « c’est une révolution, ça va tout changer pour tout le monde ! ». C’est ainsi parce que c’est une mode et que le monde de la Tech a besoin de ces modes pour relancer sa croissance. Quand ça ne marche pas, on lance une autre mode (quelle est la prochaine ? Simple, ça sera « nous sommes sauvés grâce aux ordinateurs quantiques ! »).

Bon, ça fait un moment que je dénonce cette bulle :

Deep Fake grâce à l’IA, des cas pratiques et utiles à l’horizon ?

Que peut-on encore dire d’intéressant sur l’IA ? Cosmotech propose une réponse juste et équilibrée !

Sortir enfin de l’hallucination générale des IA génératives

Se préparer à l’éclatement de la bulle IA…

Rien de bon à garder dans la vague actuelle de l’IA ? Pas tout à fait…

IA – Comment s’est-on fait berner encore une fois ?

“Je vais te tuer si tu parles encore d’IA”, une contribution percutante mais juste…

L’arnaque de l’IA générative, encore un (excellent) article de Ed Zitron

Lecture complémentaire recommandée => https://ploum.net/2024-04-04-la-bulle-ai.html

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Livres, films & séries, mon top 25

Je suis ravi de vous partager aujourd’hui ma sélection de contenu que j’estime de haute qualité parmi les livres, les films et les séries que je préfère.
Cela est une belle occasion de vous faire un tour d’horizon des plus grandes œuvres qui m’ont marqué et de vous faire découvrir des pépites aussi, je l’espère.

Bien sûr, il est difficile de se limiter à 25 titres, que ce soit pour les livres, les films ou les séries. Mais bon, il faut bien faire une sélection… Pour en discuter, j’ai préparé une « petite » vidéo où je reviens sur mes sélections et pourquoi j’ai retenus ces titres là et pas d’autres.

En fait de petite, je n’ai jamais réalisé une vidéo aussi longue !
Presque 1h15… mais j’espère que cela ne pas vas vous arrêter…

Il s’agit uniquement de mes choix personnels, j’insiste !
Il ne s’agit pas de prétendre que ce sont les meilleurs livres, films et/ou séries… Cependant, c’est une occasion de faire un tour d’horizon de ces contenus de qualité. La vidéo est longue, je me suis pas rendu compte que le temps filait, c’est comme ça avec un bon livre ou un bon film !

Voici les données dans le détail… Allez, on attaque par les livres justement :

1- Livres

  1. Le grand jeu: Officiers et espions en Asie Centrale
  2. Les rois maudits
  3. 50 ans d’Automobile par J.A. Grégoire
  4. Racing in the rain – John Horsman
  5. Une journée d’Ivan Denissovitch – Soljenitsyne
  6. Esperanza 64 de Julien Centaure (saga)
  7. Transurfing de Vadim Zeland
  8. Voyage au bout de la nuit (Céline)
  9. À l’ouest rien de nouveau
  10. Le vieil homme et la mer (Hemingway)
  11. Le K (Buzzati)
  12. Le meilleur des mondes (Aldous Huxley)
  13. 1984 (Orwell)
  14. Face aux feux du soleil (Asimov) – Le cycle des robots
  15. Histoires extraordinaires (Edgar Poe)
  16. Légendes des contrées oubliées (BD)
  17. L’étoffe des héros (Tom Wolff)
  18. Le grand cirque (Pierre Clostermann)
  19. Naufragé volontaire : sans vivres sur l’atlantique (Alain Bombard)
  20. Annapurna, premier 8000 (Maurice Herzog)
  21. La grande anthologie de la science-fiction (collection – Livre de poche)
  22. Accidental empires (Robert X Cringely)
  23. Reproduction interdite (Jean-Michel Truong)
  24. Go Like Hell: Ford, Ferrari, and Their Battle for Speed and Glory at Le Mans (A. J. Baime)
  25. The Mythical Man-Month: Essays on Software Engineering (Frederick P. Brooks)

Je dois dire que, à ma grande surprise, c’est cette liste là qui m’a donné le plus de mal !
Alors que je suis un lecteur assidu (au moins un livre toutes les deux semaines), j’ai eu quelques difficultés à rassembler quels sont les livres qui m’ont vraiment marqué. En effet, quand on vous dit « choisissant 25 et pas plus », vous avez tendance à être sélectif et à ne pas inclure les derniers titres lus à la légère…

2- Films

  1. 2001 l’odyssée de l’espace (1968)
  2. Toy Story (1995)
  3. Alien, le 8ème passager (Ridley Scott)
  4. Les duellistes (Ridley Scott – 1977)
  5. Talleyrand, le diable boiteux de Sacha Guitry (1948)
  6. L’armée des 12 singes
  7. L’affaire Thomas Crown (1968)
  8. Jeanne d’Arc (Besson)
  9. Aviator
  10. Inception
  11. Fight club
  12. Le corbeau (1943)
  13. Le salaire de la peur (1953)
  14. Noblesse oblige (1949)
  15. Microcomos, le peuple de l’herbe (1996)
  16. Himalaya : L’Enfance d’un chef (1999)
  17. Le clan des siciliens (1969)
  18. Le cercle rouge (1970)
  19. Mars express (2023)
  20. Le peuple migrateur (2001)
  21. On any sunday (Challenge One – 1971)
  22. L’enfer du dimanche (any given sunday – 1999)
  23. De Nuremberg à Nuremberg (1989)
  24. The blues brothers (1980)
  25. Un taxi pour Tobrouk

Mentions honorables : 

3- Séries

  1. Rome – HBO
  2. Andor
  3. Chernobyl – HBO
  4. House of Cards – Netflix
  5. The crown – Netflix
  6. Star Trek TNG
  7. Star Trek deep space nine
  8. Les rois maudits (1972)
  9. Le prisonnier (1967)
  10. La 4ème dimension (1959-1964)
  11. Columbo (1971)
  12. Lie to me (2009)
  13. Mission: impossible (1967)
  14. Kung fu (1972)
  15. Westworld – HBO
  16. Les Tudors (2007)
  17. Band of brothers – HBO 2001
  18. The civil war (1990 – Ken burns)
  19. Narcos (2015 – Netflix)
  20. Narcos Mexico (Netflix)
  21. Black Mirrors (2011- Netflix)
  22. Baron noir (2016)
  23. Le bureau des légendes (2015)
  24. Drive to survive (F1 – Netflix)
  25. The expanse (Prime)

Mentions honorables :

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Nouvelle saison de « Drive to survive », l’apothéose du faux !

A cette période de l’année, traditionnellement, nous avons une nouvelle saison Netflix de la série « Drive to survive » juste avant le début de la nouvelle saison du championnat du monde de F1 (pour relancer l’intérêt envers ce championnat, si besoin était).

Bon, personnellement, je ne suis plus la F1 depuis des décennies. C’est tout juste si je regarde les highlights quand mon fils Justin m’affirme que « cette fois, ça vaut vraiment le coup ! »…

Toutefois, je regarde tout de même « Drive to survive » (DTS) chaque année avec Justin car les images sont belles et je suis curieux de voir comment ils vont s’ingénier à « tordre » la réalité cette fois-ci…

Voilà ce que j’écrivais déjà à ce sujet après la saison 5 en mars 2023 :

L’arrivée de « Drive to Survive » a été vécue comme une divine surprise positive aussi bien pour Netflix que pour la F1.

L’impact de cette première saison a été tel que les grosses écuries comme Ferrari ou Mercedes décidèrent de participer à la saison 2 (parmi les « big guns », seule Red Bull avait accepté de participer à la saison 1). Tous les observateurs du monde du sport-auto se sont aperçus de l’effet promotionnel indéniable de cette série auprès du grand public, contribuant à faire connaitre la F1 sous un jour très favorable.

Très vite, il y eu un effet d’entrainement : certaines des autres disciplines des sports mécaniques ont voulu avoir elles aussi, leur série dédiée. L’imitation est la forme la plus sincère de flatterie dit-on… Mais aucun des « copycats » n’a eu le même succès ou le même impact que « Drive to Survive ».

Dès la seconde saison, la série était auréolée d’un halo de succès mais les choses se sont vite gâtées, hélas. Au fil des années, même l’admirateur le plus béat de cette série Netflix ne pouvait s’empêcher d’être gêné par des dérives de plus en plus évidentes. C’est que « Drive to Survive » n’est pas une série documentaire au sens stricte du terme : c’est quasiment un contenu fictionel qui fait la part belle aux séquences « travaillées et embellies » : son moteur modifiés, commentaires radio ajoutés, polémiques mineures montées en épingle et ainsi de suite.

Avec la saison 5, on atteint désormais un sommet : « Drive to Survive » est devenue l’illustration emblématique de la prédiction de Guy Debord… Le vrai (les séquences des courses sur la piste) devient un moment du faux (toutes les séquences recrées afin de faire croire que les caméras de  Netflix étaient omniprésentes en permanence). Car c’est un triste constat qu’on est obligé de faire : tous les commentaires sont douteux, toutes les séquences exclusives (comme les réunions au sein des écuries pour décider qui va avoir un volant la saison prochaine…) sont des recréations et l’ensemble du « show » n’est plus autant plaisant que lors de sa découverte (plus du tout en fait).

Bon, je crois que ça se passe de commentaire, non ?
En fait, on pourrait penser que j’avais déjà tout dit à cette occasion mais les producteurs de DTS se sont encore surpassés pour la saison 7 !

Cette fois, ils ne se contentent plus de scènes scriptées (je pense qu’elles le sont toutes désormais !) ou de manipulation sur l’audio, non, ils ont franchi encore un degré en ajoutant cette fois le mensonge par omission… Oui, carrément.

Lors de l’épisode 3, on voit Georges Russell remporter enfin sa première victoire en 2024 lors du GP de Spa et de fort belle façon, bravo… Sauf que Russell a été disqualifié après la course pour un détail technique hors de sa responsabilité. Et ça, Netflix n’en dit pas un seul mot !

Avec cette nouvelle saison, Netflix fait son entrée dans l’apothéose du faux qui caractérise si bien ce qu’est devenue notre société…

 

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Une nouvelle vidéo sur mes casques, il y avait longtemps !

Bon, tout est dans le titre, hein !

Dans cette vidéo tournée sans les mains (!), je vous propose une revue rapide d’une visière « russe » adaptée au Jet Marko, d’un jet Bell Custom récent (avec écran trois points), d’un intégral Roof, d’un jet Airborne (qui est une marque française comme j’ai oublié de le préciser alors que je l’ai dis pour le Roof…) et, enfin, d’un superbe intégral Bell Star Classic, prévu pour le sport-auto (c’est ce modèle qui a été utilisé dans le film « Rush »…). En invité surprise, un casque italien de la marque Kask, tout simplement (marque italienne je crois).

Pour ce qui est de l’écran « russe » pour jet, c’est l’Aviator long de Harisson et vous pouvez le trouver sur icasque (et peut-être ailleurs mais je ne connais que cette source…).

Au cas où vous auriez loupé un épisode, voici les deux vidéos précédentes sur le même sujet (de la plus ancienne à la plus récente…) :

Et puis, en prime, comme on évoque la moto, autant en montrer un peu : voici une courte vidéo qui illustre le bonheur de rouler avec ces engins !

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24h du Mans sur LMU en full et en solo en 33 jours !

Dans la série “les Everest du sport-auto”, après la Nordschleife, voici les 24H du Mans, la course mythique entre toutes (bon, c’est vrai, il y a l’Indy 500 aussi…).

J’ai déjà disputé les 24H du Mans avec mes fils, plusieurs fois (mais pas toujours terminée car cette course est vraiment spéciale…). Donc, pour cette fois, il fallait trouver quelque chose de différent, quelque chose de jamais fait (par moi au moins) : disputer l’intégralité des 24 heures seul au volant !

Bon, pas question de renouveler l’exploit de Louis Rosier qui, en 1950, remporta les 24h au général en restant quasiment seul au volant tout le long

Non, je compte bien tout faire seul mais pas d’une traite !

Je vais profiter de la fonction d’enregistrement de LMU afin de découper cette épreuve en autant de relais que nécessaire. Cela va permettre aussi de mesurer combien cette course est un marathon interminable. En effet, pour boucler ces 24 heures, ça va me prendre 33 jours, soit plus d’un mois !

Normal quelque part : je n’ai pas roulé systématiquement tous les jours et chaque relais ne faisait qu’une quarantaine de minutes…

Cela permet aussi de réaliser combien l’investissement en temps est important pour singer telle ou telle épreuve, même en Simracing, même dans le confort de son chez-soi. Le récit ci-dessous n’est pas palpitant car assez monotone : je rapportais ce qui venait de se passer lors du relais que je venais d’achever. C’est donc très répétitif et pas du tout palpitant, vous êtes prévenus !

Mais c’est l’expérience de ces 24h telle que je l’ai vécu (ou subi !). Le côté ennuyeux est inévitable, surtout lors de la dernière partie (je spoile un peu là) où l’absence de challenge rendait le déroulement vraiment long et lassant. Je suis conscient que, normalement, il ne faut jamais publier du contenu bof-bof mais je voulais quand même relater ce défi et l’honnêteté m’obligeait à vous prévenir… C’est fait, on peut passer à la chronique de cette mini-aventure !

Épreuve commencée le 22/01/2025

Pour ce défi, j’utilise évidemment Le Mans Ultimate (LMU est la seule simulation récente a permettre l’enregistrement de session, comme rFactor2 avant elle) avec un plateau de 45 voitures : 27 LMH/LMDh et 17 LMGT3 (j’ai volontairement omis d’inclure les LMP2 pour limiter le b de voitures en piste afin que LMU garde de bonnes performances avec ma config car je sais que quand il y a trop de voitures en piste, LMU est prompt au stuttering…).

J’ai choisi la McLaren 720S car je la trouve équilibrée et facile à piloter. Bien que LMU n’a pas encore ouvert les canaux du TC et de l’ABS a son stream de télémétrie, la dernière version de SimHub permet de simuler cela et donc, mes retours haptiques Simagic sur mes pédales sont reconnus et fonctionnent (mais seulement pour les voitures de la classe LMGT3 comme mes récents tests m’ont permis de le confirmer…).

Qualifications

Qualifications avortées mais j’étais loin (aspi indispensable !). Mon premier tour lancé en 4’12 alors que je vais tourner en 4’07 lors de mon premier relais. Deux explications : je roulais avec le plein et sans aspi, on perd pas mal en lignes droites (nombreuses au Mans !). Avec le recul, je me rend compte que j’aurais dû insister un peu et que 4’12, c’était vraiment lent. Mais les qualifs ne m’inspiraient pas, je voulais plonger dans le “vrai truc” tout de suite! voilà !

Départ en fond de peloton

Je pars dernier mais je remonte assez vite jusqu’à la 10ème position avant de m’arrêter aux stands au 10ème tour (tout le monde s’arrête et les stands sont saturés !).

Je repars 7ème mais je perds trois positions assez vite et, ensuite, je me maintiens en 10ème position sans pouvoir remonter, je roule isolé.

Lors de mon second relais, j’ai été un peu bousculé par les LMH et j’ai quelques dégâts du coup. Je m’arrête de nouveau au bout de dix tours (stands de nouveau saturés) et, cette fois, je suis obligé de changer les pneus avant (en plus de réparer les dégâts, 30 secondes de perdues). Les pneus arrière ne montent pas en température en dépit de mes ajustements de pression. Je vais jouer sur les ARB (barres anti-roulis). Mauvaise surprise : on ne peut pas modifier les ARB en roulant sur la McLaren !

Lors de mon 3ème arrêt aux stands, je change les 4 pneus et je fais réparer les dégâts. Du coup, mon arrêt dure longtemps (82 secondes) et je repars seulement 13ème.

On entre dans le rythme

Je perds deux positions dès le début que je regagne en fin de relais (la voiture va super bien, j’ai signé un tour en 4’05”4). Je me retrouve même 10ème au moment de m’arrêter pour mon 4ème relais (à cause des arrêts anticipés des autres). Sur les 45 voitures au départ, déjà deux abandons (une GT3 et une LMH).

Lors de mon 5ème relais, je repars 13ème des stands (arrêt court, juste pour l’essence) et je passe mes dix tours à revenir sur le 12ème et le doubler finalement avant de m’arrêter de nouveau.

Cette fois, je change de nouveau les 4 pneus : je vais le faire systématiquement tous les deux arrêts afin de garder une voiture performante et bien équilibrée.

Les IA vont vite et les LMH ne font pas beaucoup attention à nous !

Globalement, pendant cette première partie de course, je suis surpris par la vitesse de mes adversaires et par la gêne qu’occasionnent les LMH lorsqu’elles nous dépassent : c’est souvent limite et c’est à nous de nous écarter (ce qui n’est pas toujours facile).

Stop essence seulement et je repars 10ème. Je perds deux positions lors de mon tour de lancement mais j’en reprend une par la suite… Et j’arrive à rester devant. Mais j’ai du mal à tenir la voiture et faire des chronos vraiment bons (je ne descends pas en dessous de 4’07”500) car j’ai trop surgonflé les pneus arrière lors du dernier changement… faut que je revienne à des pressions plus raisonnables afin de préserver l’équilibre de la voiture (justement, le prochain arrêt sera pour l’essence plus le changement des 4 pneus).

Le jour décline, la course s’installe

Les deux relais suivants sont consacrés à rester en 10ème position alors que nous sommes désormais en début de soirée et que le soleil rasant commence à se faire gênant sur certaines sections du circuit.

Avec les pressions ajustées, la voiture a retrouvé son équilibre mais je suis toujours contraint d’attaquer un maximum pour maintenir ma position.

En repartant, je suis 7ème position mais avec trois Ferrari GT3 juste derrière moi et j’ai eu du mal à garder ma position (vraiment du mal : je me suis fait passer une paire de fois et repasser devant était difficile). Finalement, en fin de relais, j’ai réussi à nettement les distancer et même à revenir sur le 6ème (la BM N°46…). Il semble que je sois largement plus rapide en fin de relais qu’au début…

Arrêt à 21h43 (reste encore 18h18…) pour changer les 4 pneus. Je repars 6ème, juste derrière la BM N°46 que je vais pouvoir passer au bout de deux tours et m’en éloigner. Le soleil couchant est encore gênant à certains endroits, en particulier dans la descente vers indy1 mais, vers la fin du relais, plus nul part : la nuit était en train de s’installer. J’ai été accroché par une 963 à la sortie du virage du karting : c’est vraiment le pire endroit pour laisser passer les gros protos car cela se rétrécie comme une souricière !

Progression dans le classement

Finalement, je termine ce relais bien placé à la 5ème place avec le meilleur tour en course (pour le moment) pour les GT3 avec 4’05.100.

Je repars 5ème et ce relais fut sans événement marquant. La nuit s’est installée et, au moment de mon arrêt, il était 23h08 et j’avais parcouru 101 tours (toujours 5ème, j’ai remonté un peu sur les 3ème et 4ème mais il reste du chemin : ils sont à un vingtaine de secondes). Déjà (ou seulement) un quart de cette course écoulé. À force de rouler sur cette piste, je trouve des façons de passer les virages qu’on n’avait pas envisagé (alors que, vraiment, je pensais bien connaître ce circuit !) et que j’essaye au fur et à mesure de mes découvertes. Je suis curieux de voir si la nuit va m’être favorable (avec la baisse des températures) ou pas.

À 23:50, je m’arrête de nouveau, toujours 5ème mais je me suis vraiment rapproché du 4ème (10 secondes de gagnées, plus que 10 secondes d’écart), une McLaren (il n’y a que des McLaren devant !). Mon rythme reste bon et la nuit n’est pas gênante au niveau visibilité car, globalement, le circuit est bien éclairé. Je repars 4ème dans la roue du 3ème et nous nous bagarrons pendant trois tours avant que je puisse m’éloigner un peu puis de plus en plus jusqu’à rattraper le second que je passe aussi !

La nuit et là, le rythme est bon

Je signe le meilleur tour en 4’04.475 et revient sur le leader que je passe à deux tours de la fin de mon relais, je suis en verve !

Je stoppe enfin à 12h25 et j’ai fait 120 tours. Je repars en tête (après avoir changé les 4 pneus) de peu (5s) devant l’autre McLaren et cette dernière va me harceler pendant 3-4 tours jusqu’à ce que j’arrive enfin à la distancer (un peu). Une Lambo LMDh a fait un spin devant moi dans le dernier virage Porsche et je ne l’ai évité que de justesse !

Quand je m’arrête, il est 1h15 du matin et j’ai parcouru 130 tours… Je repars en tête avec 14s d’avance sur le second mais ce dernier va remonter jusqu’à revenir à moins de 8s puis, en fin de relais, j’ai pu recreuser l’écart à 15s. Lorsque je stoppe, il est presque 2h du matin, encore 14h de course, j’ai parcouru 140 tours et il y a déjà dix abandons (dont 9 LMGT3…).

La nuit est longue, la course est dure

Encore un relais de dix tours avec des pneus frais. J’ai consolidé ma première place et même mieux : j’ai creusé l’écart avec le second à 30s. Encore mieux : j’ai pris un tour au 4ème. Et pourtant, je ne suis pas satisfait : je trouve que je roule moins vite et moins bien. Mes chronos sont médiocres (toujours en 4’08/4’07) et j’ai du mal à en boucler un qui soit correct (en 4’06, au moins). Arrêt à 2h40, reste 13h20 de course, 150 tours parcourus.

Je repars en tête sur le même train de pneus. Relais encore médiocre mais qui aurait pu tourner à la cata car je me fais accrocher par un proto qui m’envoi dans le rail. Heureusement, les dégâts sont (relativement) légers et je peux finir mon relais. Mais le temps de réparation va entamer mon avance sur le second. C’est la “morsure du Mans “ bien connue, celle qui vous prend par surprise quand vous avez la faiblesse de penser “c’est bon là, j’ai une minute d’avance, suffit de rouler pour gagner désormais”. La “morsure du Mans” vous rappelle que cette course choisie son vainqueur, qu’il faut rester humble, alerte, prudent et combatif jusqu’au bout, jusqu’au bout…

Beaucoup d’abandons en GT3, beaucoup plus qu’en proto. Je m’arrête à 3h23 et j’ai fait 160 tours.

Je commence à saturer un peu

C’est là où on se rend compte que ces 24h sont vraiment un marathon qui s’étire en longueur : je n’en suis pas encore tout à fait à la moitié et je sature déjà !

Mon arrêt est long (82s) et je repars peu devant la McLaren qui est seconde. Elle me remonte et me rejoint rapidement car je suis lent en début de relais et me double dans la foulée. Ensuite, pendant cinq tours, nous avons échangé nos positions dans une belle bagarre qui m’a permis de voir où j’étais lent et où j’étais rapide. Finalement, j’ai pu la distancer un peu (5s) en fin de relais avant de m’arrêter à 4h04, cap de la mi-course franchi et 171 tours parcourus.

Je repars en tête après un arrêt cours (carburant seulement) et c’est le même scénario que lors du relais précédent : la McLaren me rejoint et me double mais, cette fois, notre bagarre tourne court car elle m’envoi dans le bac à gravier à l’entrée des virages Porsche… pas de dégâts, je repars la rage au coeur et j’arrive à la recoller.

Arrêt à 4h48, 181 tours parcourus.

Grosse bagarre avec la seconde McLaren !

Je change les 4 pneus et je repars juste devant la seconde McLaren qui me double tout de suite !

Comme lors des relais précédents, une grosse bagarre s’ensuit et, vers la fin, je peux enfin la distancer d’une dizaine de secondes. L’aube commence à poindre à l’horizon. Arrêt à 5h31 avec 191 tours parcourus.

Je repars après un arrêt court (essence seulement) et j’ai 15s d’avance sur le second avec sa McLaren. Lors de ce relais, cet écart ne va pas arrêter de fluctuer mais dans le mauvais sens. Alors que le jour se lève dans une atmosphère laiteuse, je n’ai plus que 10s d’avance lorsque je m’arrête de nouveau à 6h14 après avoir parcouru 201 tours. Arrêt plus long, on change les pneus et je repars avec ce mince coussin de 10s devant mon challenger. L’écart continue de changer tout le temps mais la tendance n’est pas bonne : la seconde McLaren me rattrape, c’est indéniable. L’écart tombe à seulement 6s lorsque, à 6h30, il se met à bruiner. Ce n’est pas encore de la vraie pluie mais ça annonce le changement de temps. Je croyais que la pluie, la vraie, allait arriver en fin de course seulement. À partir de là, je peux reprendre un peu d’espace et l’écart est de nouveau à 10s lorsque je stoppe à 6h57, 211 tours parcourus, reste 9h04m de course. Le soleil est bien levé désormais et il est un peu gênant à partir de la chicane Dunlop jusqu’au Tertre rouge et également dans les virages Porsche lors de la montée.

La pluie change la donne

Évidemment, avec l’arrivée (timide) de la pluie, se pose la question des pneus : quand faut-il passer des slicks aux pneus pluie ?

Il va falloir surveiller cela de près afin de ne pas rester trop longtemps en slicks sur une piste humide. Bien entendu, j’espère que le changement de temps va se faire à mon avantage et va me permettre de distancer la McLaren une bonne fois pour toute car, pour le moment “its too close for comfort” comme disent les américains !

Du coup, je fais le pari de changer tout de suite et de passer en wet sans attendre. Du coup, mon arrêt est plus long et je ne repart qu’avec 15s d’avance mais je sens tout de suite que j’ai fait le bon choix : les wet ne surchauffe pas car la piste est déjà grasse et ils offrent un bon niveau de grip. De fait, je creuse l’écart au fil des tours et j’ai même accumulé une pleine minute d’avance quand la seconde McLaren s’arrête finalement pour chausser les wet. La piste est glissante mais praticable. La visibilité commence à diminuer au fur et à mesure que le spray fait son apparition derrière les LMH/LMdh. Mais je suis très à l’aise même si les temps s’en ressentent beaucoup : au lieu de tourner régulièrement 4’07 (piste sèche), là, on navigue entre 4’20 et 4’25, un tout autre rythme !

Mais j’aime bien cela car ça me permet d’enrouler beaucoup et de rouler à ma main. Quel changement agréable par rapport à l’attaque à outrance en permanence sur le sec. Je stoppe au 121ème tour à 7h41 pour un arrêt simple (essence seulement).

La pluie me convient bien

Il est intéressant de noter les différences de pilotage sur le sec et sur le mouillé et je me rends compte que je préfère largement la seconde situation, en dépit de la baisse de visibilité qu’elle impose. En effet, sur sol sec, il faut attaquer, forcer la voiture, exploiter toute la piste et ne rien lâcher. En fait, je n’aime pas trop cela et je n’y suis pas très efficace (ou, du moins, pas aussi efficace que je le voudrais). Sur le mouillé, tout change : il ne faut pas forcer, il faut enrouler, ça me convient bien mieux. La limite est beaucoup plus proche mais elle est aussi beaucoup plus accessible, facile à “manipuler”. Sur le sec, la limite est plus lointaine, il faut s’employer pour aller la frôler mais, en conséquence, la marge d’erreur est beaucoup plus faible et on est souvent à un cheveux de la perte de contrôle.

Lorsque je repars, je n’ai pas tout à fait un tour d’avance sur le second mais pas loin. Surtout, l’arrivée de la pluie a eu un effet dévastateur sur les effectifs : lors de l’heure passée, il y a eu une vague d’abandons sur les protos : seulement douze encore en course au moment où je prends la piste !

Pareil sur les LMGT3 : il n’en restait plus beaucoup mais là, nous ne sommes plus que quatre à rouler dans cette catégorie !

Beaucoup d’abandons tout d’un coup !

Cela fait seulement seize voitures encore en course. On peut se demander combien il en aura à l’arrivée alors qu’il reste encore presque 9h de course à faire…

Lors de ce relais, j’ai roulé de plus en plus lentement (de 4’22 à 4’30 au tour) car la piste est de plus en plus glissante. Cela ne me dérange pas d’autant que les IA sont vraiment lentes et, pire, elles changent leurs pneus tardivement : elles n’ont adopté les wet que lors de ce relais !!

C’est vraiment une grosse lacune de LMU à ce niveau. Au niveau des graphismes, la pluie est assez bien gérée à un bémol près : le spray est toujours à la même hauteur quelle que soit la vitesse de la voiture alors qu’il devait varier en intensité et en hauteur en fonction de la vitesse de passage (c’est mieux géré sur AMS2 selon moi). Cependant, il y a un détail bluffant : les voitures se salissent au fur et à mesure (normal vu la pluie) !

Il faut avoir l’œil pour le remarquer, l’effet n’est pas très fort mais si ça se vérifie (je ne suis pas à 100% sûr), c’est vraiment bien joué.

Je termine ce relais à 8h27, 231 tours parcourus et un abandon de plus chez les protos (plus que onze).

Les bugs de LMU font surface…

Je repars pour un nouveau relais avec des pneus à 100% sans les avoir changés !

En effet, autre bug de LMU, si c’est des wet et qu’on charge une sauvegarde, il remet les pneus à neuf sans même décompter le capitale de pneus (64 en tout pour la course). Bon, tant mieux pour moi on va dire mais, en fait, j’ai vraiment pas du tout besoin de cela : les IA se traînent dans ces conditions et je n’ai vraiment pas à forcer pour être le plus rapide en piste. Pire encore, je les vois s’arrêter et repartir des stands en slicks !

Je me retrouve derrière deux Cadillac qui se traînent tellement que je n’ai aucun mal à les doubler et à les lâcher (toutes les IA ne sont pas affectées et, au bout d’un moment, ça revient à la normal mais cet épisode avec les Cadillac était cocasse !)… Quand on passe autant de minutes (1440 !) derrière le volant, on a largement le temps de remarquer deux-trois choses, croyez-moi.

Du coup, je fais abstraction de tout cela et je me concentre sur mon pilotage, mon challenge est d’essayer de boucler des tours en moins de 4’30 et j’y arrive au moins une fois sur deux. Je stoppe à 9h13 après 241 tours et il reste encore 6h48 de course, ça va être long. D’autant que j’ai quand même des petites alertes : Crew Chief me signale que mes freins AR chauffent trop et, effectivement, je vois des températures anormales de ce côté. Faut que je surveille cela en espérant que ce n’est pas annonciateur d’une panne !

La pluie augmente un peu

Encore un relais monotone sous une pluie qui se renforce. Les IA continuent leur comédie lamentable de passer en slicks au début du relais pour s’apercevoir “ah non, zut, il pleut vraiment en fait !”… et devoir s’arrêter de nouveau. Plus aucune opposition et je suis facilement le plus rapide en piste. Mon challenge des 4’30 est le seul objectif qui me reste et les 6h de course qui restent vont être bien longues, je le crains. Arrêt à 10h00 après 251 tours parcourus.

Rien à signaler par rapport aux relais précédents mais j’ai remarqué un point fort de LMU : la profondeur de champ. En effet, dans la ligne droite des hunaudières, en sortant de la première chicane, je pouvais apercevoir le panache de spray de la voiture qui me précédait entrer dans la seconde chicane, impressionnant !

Arrêt à 10h46, 261 tours parcourus. 

Lors de ce relais, j’ai pus faire quelques constatations : tout d’abord, j’ai eu la confirmation que les voitures se salissaient au fur et à mesure… après la profondeur de champ, voilà un autre point impressionnant pour LMU. En revanche, j’ai été déçu de me rendre compte qu’on pouvait rouler dans les flaques d’eau (de plus en plus nombreuses sur les bords de la piste) sans que cela ne se sente dans le FFB, même pas un peu, rien !

Alors que le moindre vibreur est bien reproduit, que ce soit au FFB, au bruit ou aux vibrations (et j’ai de quoi les sentir !), rien encore pour les flaques…

Enfin, je suis surpris de constater que la vitesse de passage en virage des LMH/dh n’est pas très grande sous la pluie : encore une faiblesse patente des IA mais, selon moi, ce n’est pas normal que je puisse suivre sans me faire distancer une LMH dans les enchaînements Porsche (ce n’était pas le cas sur le sec où la différence de vitesse était très nette).

Arrêt aux stands à 11h30, 271 tours parcourus, reste 4h30 de course. Il ne reste plus que 8 LMH en course, c’est inquiétant pour la suite !

Midi passé, moins de 4h de course restantes

Comme j’ai du temps à passer, même si le pilotage requiert une certaine concentration (voire même une concentration certaine !), je commence à être rôdé et je peux examiner tel ou tel aspect, essayer telle ou telle trajectoire. Et, justement, je m’aperçois à l’occasion que LMU a une lacune de plus à ce sujet : quelle que soit la ligne empruntée, le grip est le même. Or, sur piste humide (voire détrempée comme c’est le cas ici), la trajectoire classique n’est pas la plus rapide car elle est grasse et plus glissante que le extérieurs. C’est d’ores et déjà le cas dans AMS2 (depuis la version 1.6) mais pas encore pour LMU.

Attention, je ne suis pas en train de critiquer la physique de cette simulation qui, effectivement, est très fine : accélérer trop tôt en sortie de virage (avec le volant encore braqué, même seulement un peu) et c’est la “virgule” assurée… Facile à rattraper mais coûteuse en temps passé. Pour vérifier cela, j’ai soigné quelques tours particulièrement sur ce point et, bingo, mes temps au tour ont baissé significativement : au lieu d’un 4’27/4’28, j’arrivais à descendre en 4’25 voire en 4’24.3, ce qui, sur piste mouillée, est plutôt pas mal…

Fin du relais à 12h17, 281 tours parcourus et reste 3h43 de course…

Un an de LMU, déjà

Cette épreuve s’est déroulée entre janvier et février, pile au moment où LMU fêtait son premier anniversaire (en “early access”, rappelons-le…). Et également juste avant que la mise à jour de février apporte trois nouveaux LMGT3 plus son lot de corrections et d’améliorations. 

Lors de ce relais commencé à 12h18, j’ai continué à perfectionner ma technique de pilotage “super-smooth” et j’avais l’objectif de boucler tous les tours de ce relais en moins de 4’27. J’ai réussi cela et j’ai même pu signer un tour en 4’23.3 dont j’étais plutôt content !

Sous la pluie, la reprise de la pédale des gaz est vraiment clé et j’ai pu m’en rendre compte en temps réel : en fonction de l’évolution de mon temps prévu (cette fonction s’affiche sur le tableau de bord de la McLaren), j’ai pu voir tout de suite là où je faisais bien et là où je me loupais un peu (ou beaucoup). Cette possibilité de visualiser ma performance immédiate permet de comprendre précisément ce qui compte sur la piste et, je le confirme, plus on est doux, plus on va vite !

Attention, ne pas confondre “doux” avec “mou” : il faut aussi de la précision et même de “l’autorité” dans chaque mouvement du volant. Mais il faut éliminer les gestes inutiles. En fait, “doux” doit être compris comme “anti-bourrin” : si on se dit que le traction control (TC) va faire tout le travail et qu’on peut accélérer à fond sitôt passer le point de corde, on a tout faux et on se comporte comme un bourrin, CQFD. Il faut au contraire bien respecter la règle du “volant droit” : on n’enfonce vraiment la pédale des gaz que si et seulement si le volant est bien droit, surtout en sortie des virages lents.

Arrêt à 13h02, 291 tours parcourus et reste un poil moins de trois heures de course.

Pour vérifier la justesse de mon hypothèse sur les IA faisant n’importe quoi (repasser en slick alors que la piste est toujours trempée) après un chargement de session, j’ai justement fait un double-relais. Et là, bien sûr, cette comédie ridicule ne s’est pas produite. Pour m’occuper, j’ai rehausser mon objectif : boucler tous les tours (sauf celui de sortie et celui de rentrée bien sûr) en moins de 4’26. J’y suis largement arrivé puisque j’ai même signé un 4’22.9 en essayant de faire un tour en 4’23 et j’ai encore amélioré en un dernier tour en 4’22.5, très satisfaisant…

Arrêt à 13h48, 301 tours parcourus et reste encore 2h13 de course.

Moins de 2H de course

Lors de ce relais, j’ai cru percevoir que la pluie était moindre et que le grip remontait un peu. Conséquence de ce grip supplémentaire ou amélioration constante, mes temps s’améliorent encore : j’ai pu faire tous les tours en moins de 4’24, j’ai même signé un 4’21.3 puis un 4’19.8 vraiment significatif !

Crew Chief continue de m’avertir que mes freins AR surchauffent mais c’est sans conséquence car je m’aperçois que LMU ne gère pas (encore) cet aspect : à chaque arrêt aux stands, je peux voir que les freins sont toujours à 100% (alors que dans AMS2, c’est vraiment un paramètre à prendre en compte…).

Arrêt à 14h32, 311 tour, reste 1h28 de course.

Petite réflexion sur le déroulement : au moment de l’apparition de la pluie, alors qu’il restait encore huit heures de course, le challenge pour la première position s’est évanoui. J’étais déjà en tête à ce moment-là mais il me fallait quand même attaquer pour maintenir ou creuser mon avance sur la seconde McLaren. Une fois que la piste a été trempée, plus rien : les IA sont tellement lentes dans ces conditions que je me suis retrouvé systématiquement le plus rapide en piste, même sans le chercher.

A partir de ce moment-là, j’ai trouvé que l’exercice devenait terriblement ennuyeux. Je réalisais que la bagarre pour les positions est stressante (et le fait que les IA étaient assez rapides pour moi collait parfaitement) mais elle permet de maintenir l’intérêt. Sans ce challenge, la course retombe dans l’ornière d’un marathon interminable et sans objet. J’ai pensé plus d’une fois à abandonner, à laisser tomber. Je prenais mes relais sans enthousiasme, simplement parce qu’il fallait le faire mais franchement, je dois dire que je ne prenais aucun plaisir au volant, même si le pilotage sous la pluie me convient bien.

C’est simplement la volonté de conclure cette expérience qui m’a poussé à faire un relais par jour pour avancer. Je me disais “tu peux arrêter quand tu veux mais, en attendant que ta décision soit ferme et définitive, continue à rouler…”. Et puis j’en suis arrivé au point où il ne restait plus que deux heures de course. Finalement, l’arrivée était en vue. Auparavant, ce qui était pénible, c’était justement qu’il restait bien trop d’heures à subir avant d’en finir. Là, c’est différent : je sais que c’est bientôt terminé, je sais que je vais aller au bout et ça change tout. J’étais attaché à cette épreuve comme à un boulet mais la perspective d’en finir me fait penser que, peut-être, je n’ai finalement pas vraiment envie que ça se termine !

Cela peut s’expliquer : je m’étais installé dans cette routine et la perspective d’en sortir pose la question habituelle “après cela, quoi faire ?”. C’est plus ou moins la même chose quand je suis mobilisé sur l’écriture d’un nouveau livre : c’est un tunnel qui dure des mois, c’est éreintant, ça semble ne jamais devoir finir mais quand ça se termine quand même, je ressens toujours un grand relâchement suivit d’une petite période de déprime (ça ne dure pas, un nouveau projet se matérialisant toujours !).

Donc, je dois le reconnaître, même en roulant sous la pluie avec dans un environnement grisâtre et peu de voitures survivantes, la magie du Mans agit quand même !

C’est vraiment une épreuve incomparable avec des éléments tels que “la morsure du Mans” ou “la malédiction du Mans” (pour s’en convaincre, il suffit de se pencher sur l’histoire de cette course, la vraie !). Donc, alors qu’il ne me reste plus que deux ou trois relais maximum, je me dois de savourer chaque tour car je sais que je ne suis pas prêt à me relancer sur ce genre de défi…

Les derniers relais

Pendant mon avant-dernier relais, je me suis amusé à calculer combien je reprenais à mes (quelques…) adversaires en LMGT3… Eh bien, 5 secondes au tour au minimum et jusqu’à 8 secondes dans certains cas !

C’est clair que depuis l’arrivée de la pluie, il n’y a plus de course en fait… à propos de la pluie, celle-ci a vraiment diminuée et on commence à voir une trace sèche (enfin pas vraiment sèche, moins mouillée disons !) sur la piste. Le grip augmente encore, les temps descendent eux aussi.

Arrêt à 15h17, reste 43 minutes de course, 321 tours parcourus.

Voilà enfin le moment du dernier relais !

En sortant des stands, Crew Chief me prévient que la pluie diminue et que la piste sèche et, cette fois, je peux voir tout de suite que mes adversaires ont retrouvé leur vitesse normale. Je me retrouve derrière la BM N°46 et je reste dans son sillage (difficilement !) en ayant réduit la cartographie en mode “safety-car” pour économiser l’essence et je constate que, normal, la voiture a moins de punch un peu partout… Je ne fais que quatre tours avant de rentrer de nouveau aux stands pour remettre un peu de carburant afin d’être sûr de ne pas devoir m’arrêter avant la fin (un “splash and dash” quoi…). 

La pluie cesse tout à fait et la piste est effectivement en train de sécher, ça se sent au grip en hausse et aux temps en baisse : 4’16, 4’15 et même un 4’14.8 pour finir. J’ai gardé les pneus pluie jusqu’au bout et j’ai pu voir que leur adhérence restait bonne dans ces conditions mais que les températures montent haut et que l’usure est plus forte (tout cela est normal et était attendu). J’ai bien pris soin de savourer mes derniers tours afin que cette expérience soit complète et positive, que je n’ai rien à regretter.

Je termine tranquillement juste derrière la Toyota de tête, satisfait de l’avoir fait, content que ça soit terminé quand même, finalement.

Je termine premier de ma catégorie et neuvième au général avec 331 tours. Alors, certes, j’ai gagné ma catégorie (et largement même) mais c’est vraiment grâce à la pluie car si j’avais réussi à me hisser en tête lors de la nuit, rien n’était assuré pour autant car il fallait une attaque de tous les instants pour maintenir les écarts. Avec la pluie, tout a changé et l’opposition a fondue (sans jeu de mot !).

Après l’hécatombe du petit matin (et l’arrivée de la pluie), il n’y a pas eu d’autres abandons mais seulement douze voitures en tout sont à l’arrivée.

Un bilan

L’expérience est intéressante et il y a longtemps que je voulais la faire mais, clairement, c’est bien moins sympa que de le faire en équipe (surtout avec mes fils). LMU s’est bien comporté tout au long de ce marathon : pas de plantage, pas de stuttering, rien de bloquant. La fonction d’enregistrement fonctionne relativement bien puisque j’ai pu aller jusqu’au bout grâce à elle. Mais, il y a des petits bugs qu’il faut savoir contourner : quand on s’arrête aux stands lors d’un relais, l’écran général se charge pour vous permettre d’enregistrer mais le bouton en question est souvent grisé, ach !

Il suffit alors de faire “semblant” de quitter, d’annuler l’action et, en revenant sur cet écran, le bouton est actif, ouf…

Pareil pour le chargement (mais là, c’est moins fréquent) : on voit l’enregistrement et sa progression mais on ne peut cliquer dessus pour le charger… Il suffit alors de cliquer sur l’onglet “sauvegardes de secours” puis de revenir et boum, on peut sélectionner sa course (les chargements sont toujours trop longs…).

En dehors de ces détails (ce sont des détails puisqu’on peut contourner…), les IA sont coriaces sur le sec mais inexistantes sur le mouillé, les LMH/LMDh pourraitn faire plus attention aux LMGT3 (je me suis fait percuter une paire de fois -sans graves conséquences, heureusement- et ça, ça n’arrive jamais sur AMS2…).

La transition jour nuit est bien meilleure que la transition nuit/jour un peu décevante (peut être était-ce à cause de l’arrivée de la pluie avec les nuages bas et gris masquant le soleil…). La pluie est relativement bien simulée sauf le spray et la période de séchage (bien trop rapide, surtout sur un circuit comme Le Mans réputé pour sécher lentement). La McLaren est, selon moi, la voiture idéale pour cet exercice car elle est facile à piloter et bien équilibrée.

Un épilogue sur LMU

Passer autant de temps sur la même course, ça laisse le temps de méditer sur les avantages et inconvénients du support, à savoir LMU qui fête sa première année et se dirige vers une V1 qu’on espère tous solide et attrayante.

Au rang des avantages/qualités il y a la fidélité du plateau, le rendu du circuit (excellent avec des détails infimes soignés !) et la complétude des fonctions (avec des drapeaux jaunes et bleus opérationnels, prends en de la graine, AMS2 !). Mais ça n’est pas tout : le son est vraiment extra avec, là aussi, des détails bienvenus et utiles. Les graphismes sont très bons avec des détails de folie comme les carrosseries qui se salissent au fur et à mesure (j’ai halluciné en voyant cela !) ou les petits nuages de fumée quand les adversaires bloquent leurs roues au freinage…

Le FFB est bon sans être extraordinaire (on aimerait que les flaques d’eau soient prises en compte), la physique des voitures est crédible et soignée (mais, là aussi, on veut toujours plus et il faut penser à gérer l’usure des freins désormais…). Les IA sont bonnes en général mais perfectibles dans certaines conditions : les protos ne prennent pas assez de précautions en revenant sur les GT3 et la performance des IA sur piste mouillée est carrément ridicule. De plus, le choix des pneus est clairement erratique : les IA changent tous les pneus à chaque relais alors que ce n’est pas nécessaire (un train de pneus peut servir pour au moins deux relais, voire trois si on fait attention) et en condition humide, c’est n’importe quoi avec des passages aux stands totalement inutiles pour remettre les slicks alors que la piste n’est PAS séchante…

Pour moi, le plus gros défaut de LMU c’est encore le fait que les protos soient bien plus difficiles à piloter que les GT3 mais n’est-ce pas tout simplement réaliste ?

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Bien entendu, je me suis efforcé de répercuter mes “découvertes” sur le forum de LMU afin de faire progresser la qualité de cette remarquable simulation qui apporte quelque chose que les autres négligent…

Mon post sur le forum de LMU (voir à https://community.lemansultimate.com/index.php?threads/racing-in-the-rain-offline.6007/) pour rapporter mes constatations : 

Je suis en train de faire une course de 24 heures à Le Mans (offline) et, alors que les six dernières heures se déroulent sous la pluie, j’ai constaté les éléments suivants (qui méritent d’être corrigés ou améliorés) :

1- le spray

La hauteur du spray derrière les voitures est presque constante. Or, il devrait varier en fonction de la vitesse de la voiture : haut en ligne droite, bas dans les virages (au moins dans les virages lents) et ce n’est pas le cas.

2- le grip en dehors de la ligne habituelle

Normalement, sur piste humide, les conditions de grip sont très différentes de celles pour piste sèche. Non-seulement il y a moins de grip (voire beaucoup moins) mais la ligne habituelle est quasiment inutilisable car grasse et encore plus glissante que la ligne extérieure qui doit être privilégiée. Or, avec la version actuelle de LMU, il n’y a pas de différence de grip entre les lignes : vous pouvez choisir la trajectoire habituelle et ne pas ressentir que la piste est grasse… définitivement anormale.

3- les flaques d’eau

Lorsqu’il pleut beaucoup, des flaques d’eau finissent par se former ça et là tout autour du circuit et même sur la piste à certains endroits (et on peut les voir donc ce point est positif). Mais, si on roule en plein sur ces flaques, il ne se passe rien : pas d’éclaboussures, ni aucun ressenti dans le FFB (ni même un changement dans le bruit). ça, en revanche, c’est clairement à améliorer…

4- pneus pluie toujours à 100%

Quand on utilise la fonction de sauvegarde (formidablement utile pour les longues courses, bravo !), les pneus pluie sont toujours remis à 100% lorsqu’on change une session, peu importe qu’on les ait utilisés la fois d’avant… Et, précision , ça n’arrive pas avec les slicks… Encore un « détail » à corriger.

5- choix des pneus par les IA

Non seulement les IA sont lentes à adopter les pneus pluie lorsqu’il se met à pleuvoir mais, en plus, lors du changement d’une session sauvegardées, elles repassent aux stands en début de relais pour repasser les slicks alors que la piste est encore et toujours détrempée…

ça ne dure pas, il leur faut juste un tour pour « comprendre » leur erreur mais si on évitait cette situation grotesque, ça serait mieux…

6- vitesse des IA sous la pluie

Les IA sont raisonnablement rapides sur piste sèche (je ne me plains pas) mais quelle catastrophe sous la pluie !!

La vitesse de passage en virage des LMH et LMdh est alors simplement ridicule : j’arrive à les suivre avec une GT3 (alors que ce n’est vraiment pas le cas sur piste sèche)… Clairement, voilà encore un point qui mérite d’être amélioré !

Publié dans Ce blog, Sports mécaniques virtuels | Un commentaire

L’arnaque de l’IA générative, encore un (excellent) article de Ed Zitron

Je vais de nouveau reproduire un article de Ed Zitron sur ce blog car il me semble qu’il résume parfaitement la situation : nous sommes face à un escroquerie de proportion inédite. Pour tout dire, c’est encore pire que pendant la vague crypto (que, pourtant, je vomissais déjà activement !). Reproduction partielle car les articles de Zitron sont souvent très longs et je n’ai gardé que les extraits les plus significatifs, selon moi. Et j’ai aussi appliqué une traduction (approximative) en français sur ces extraits afin de les rendre plus accessibles. Si vous voulez la version originale, il suffit de suivre ce lien => https://www.wheresyoured.at/longcon/

Une situation anormale ne peut perdurer que par des moyens extrêmes

Ce que nous vivons actuellement avec cette nouvelle mode débile de la tech est totalement anormale et ne se maintient que grâce à des moyens extraordinaires. Si vous permettez un parallèle, c’est un peu comme la guerre en Ukraine. Cette guerre n’a pu durer que parce que les USA ont appuyé les Ukrainiens (prêts à se battre jusqu’au dernier Ukrainien même !) avec le soutien larvaire d’une partie de l’Europe (contre ses propres intérêts mais c’est une autre histoire). Quand les USA décident de se retirer du jeu, la situation s’effondre comme on est en train de le vivre en ce moment…

Comme le souligne fort justement Ed Zitron ci-dessous, la « ferveur » en faveur de l’IA ne se maintient que parce que TOUS les médias en parlent favorablement. Or, cette couverture n’est ni objective ni désintéressée. Comme toujours, nous finirons par sortir de cette sidération absurde et, alors, nous dirons « tout ça pour ça ? » (tout comme nous l’avons déjà dit pour la vague crypto) comme nous nous apprêtons à le faire en ce qui concerne l’Ukraine…

Ed Zitron et moi ne sommes pas les seuls à vouloir combattre cette absurdité et je m’en fais l’écho sur ce blog comme ici => http://www.alain-lefebvre.com/je-vais-te-tuer-si-tu-parles-encore-dia-une-contribution-percutante-mais-juste/

Bon, mon préambule s’arrête là. Dans les extraits de l’article de Zitron, j’ajouterais ça et là quelques commentaires que je vais mettre en rouge et entre parenthèses afin de les distinguer…

==== début des extrait de l’article de Ed Zitron ====

Cela fait un peu plus de deux ans et deux mois que ChatGPT a été lancé, et pendant ce temps, nous avons vu les grands modèles de langage (LLM) passer d’un concept nouveau à l’une des escroqueries les plus lâches du 21e siècle – une bulle cynique gonflée par le PDG d’OpenAI, Sam Altman, construite pour se vendre dans une économie dirigée par des gens qui n’ont aucune notion du travail autre que leur désespoir de l’exploiter ou de le remplacer. (Zitron a des formulation bizarres souvent et la traduction n’aide pas non plus à les rendre plus claires !)

Je me rends compte que les modèles de langage volumineux comme GPT-4o — le modèle qui alimente ChatGPT et un tas d’autres applications — ont des cas d’utilisation , et j’en ai vraiment marre de devoir écrire cette phrase. Il y a des gens qui aiment vraiment utiliser les modèles de langage volumineux pour coder ( même si le code n’est pas bon ou rend les systèmes moins sûrs et stables ) ou tirer quelque chose de la recherche basée sur la génération augmentée de récupération (RAG), ou qui aiment utiliser l’un des divers compagnons d’IA ou applications de journal. 

Je comprends. Je comprends qu’il y ait des gens qui utilisent des logiciels basés sur le LLM, et je dois être clair : les exemples anecdotiques de certaines personnes utilisant des logiciels qu’elles apprécient ne prouvent pas que l’IA générative est une industrie durable ou réelle à l’échelle d’un billion de dollars comme beaucoup le prétendent.

Lorsque des centaines de journalistes différents racontent constamment des histoires sur l’importance de quelque chose, et que cette chose est disponible gratuitement sur un site Web , elle va attirer un tas de gens. C’est principalement le fait des médias !

Ce n’est pas encore le début de la crise. Le document Attention Is All You Need qui a lancé tout le mouvement d’architecture basé sur les transformateurs a été publié en juin 2017. Cela fait plus de deux ans, les hyperscalers (hyperscalers est un terme utilisé par Zitron et d’autres pour désigner les géants du cloud comme Amazon, Microsoft et Google) ont investi plus de 200 milliards de dollars en dépenses d’investissement dans l’IA générative , les startups d’IA ont absorbé un tiers de tous les investissements en capital-risque en 2024 , et presque tous les experts talentueux en intelligence artificielle se concentrent sur les modèles de langage volumineux. Et même dans ce cas, nous n’avons toujours pas d’application phare ! Il n’y a pas de produit que tout le monde aime , et il n’y a pas de moment iPhone !

Eh bien Ed, je pense que ChatGPT est le moment iPhone pour l’IA générative, c’est le plus grand lancement de logiciel de tous les temps-

  1. N’avons-nous pas déjà évoqué ce sujet ? Très bien. Soyons précis. L’iPhone a fondamentalement redéfini ce que pouvaient être un téléphone portable et un ordinateur portable, tout comme l’iPad, créant presque immédiatement de nouveaux cas d’utilisation pour les particuliers et les entreprises. Le cloud computing nous a permis d’exécuter des applications distinctes dans le cloud, ce qui a totalement redéfini la manière dont les logiciels étaient développés et déployés, créant à la fois de nouveaux cas d’utilisation pour les logiciels (les besoins en calcul étant passés du client au fournisseur) et une toute nouvelle industrie du cloud computing qui génère des centaines de milliards de dollars par an .
  2. Alors, qu’est-ce que l’IA générative a réellement apporté ? Où sont les produits ? Non, vraiment, où sont-ils ? Quel est le produit que vous utilisez tous les jours, ou toutes les semaines, qui utilise l’IA générative et qui change vraiment votre vie ? Si l’IA générative disparaissait demain (en supposant que vous ne soyez pas quelqu’un qui construit activement en l’utilisant), votre vie changerait-elle matériellement ?
  3. La réponse est « pas tant que ça ». En laissant de côté le battage médiatique, les fanfaronnades et les sommes d’argent exorbitantes, je ne trouve aucune preuve que l’une de ces applications rapporte réellement de l’argent à qui que ce soit.

Aucune de ces entreprises (OpenAI, Anthropic et les autres) n’est rentable, et malgré les affirmations répétées selon lesquelles « le coût de l’inférence est en baisse » (ce qui se produit lorsque vous demandez au modèle de faire quelque chose), cela ne semble pas les aider. Dans les semaines qui ont suivi la sortie des modèles ultra-efficaces DeepSeek, je m’attendais à ce qu’ils commencent à parler d’efficacité. Ils n’ont jamais abordé le sujet, à part OpenAI, qui a déclaré que DeepSeek lui permettrait de conserver une avance moindre . Excellent travail !

Bien que l’on puisse dire que « les coûts vont baisser », et c’est apparemment ce que prétend The Information, suggérant qu’Anthropic a déclaré qu’il réduirait son taux de consommation de « près de moitié » en 2025, les détails réels sont rares et il n’y a aucune preuve de la faisabilité d’une telle mesure sans changer radicalement ses modèles. Hein ? Comment ? La consommation d’Anthropic a augmenté chaque année ! Tout comme celle d’OpenAI !

Dario Amodei (ce Dario est le boss d’Anthropic, un clone -hélas- de Sam Altman)— tout comme Sam Altman — est un menteur, un escroc, un bonimenteur et un charlatan, et les choses qu’il promet sont à la fois ridicules et offensantes. The Information (qui doit faire un meilleur travail pour critiquer ces gens) a justifié les objectifs de revenus obscènes et fantaisistes d’Amodei et d’Anthropic en citant le blog d’Amodei , qui n’explique à aucun moment ce que signifie réellement un « pays de génies dans un centre de données », ni ce que pourrait être le produit, ni ce qu’il compte faire pour augmenter ses revenus de plus de trente milliards de dollars par an d’ici 2027.

Ce que font réellement ces idiots

Si l’on met de côté le battage médiatique et les anecdotes, l’IA générative stagne au même endroit, même selon mes estimations les plus favorables, depuis plusieurs mois, alors que cela fait en réalité des années. La seule « grande chose » qu’ils ont pu faire est d’utiliser le « raisonnement » pour faire « penser » les grands modèles de langage (ils n’ont pas de conscience, ils ne « pensent » pas, cela signifie simplement utiliser plus de jetons pour répondre à une question particulière et faire vérifier le travail par plusieurs modèles), ce qui leur permet généralement d’être un peu plus précis lors de la génération d’une réponse, mais au détriment de la vitesse et du coût.

Je suis désolé, je sais que j’ai l’air d’un hater, et c’est peut-être le cas, mais cette merde ne m’impressionne pas du tout. Wow, vous avez créé un projet de recherche superficiellement impressionnant qui est vraiment long et qui cite un tas de conneries trouvées en ligne qu’il n’a pas fait beaucoup d’efforts pour vérifier ? Et ce rapport a pris du temps à générer, ne peut être produit que si vous payez OpenAI 200 $ par mois, et cela a coûté beaucoup d’argent en calcul pour le faire ?

Deep Research a le même problème que tout autre produit d’IA générative. Ces modèles ne savent rien, et donc tout ce qu’ils font — même « lire » et « parcourir » le Web — est limité par leurs données d’entraînement et leurs modèles probabilistes qui peuvent dire « ceci est un article sur un sujet » et en poser la pertinence , mais sans vraiment comprendre son contenu. Deep Research, citant à plusieurs reprises l’appât du référencement comme source principale, prouve que ces modèles, même lorsqu’ils travaillent aussi dur que possible, sont extrêmement médiocres, profondément peu fiables et finalement inutiles.

(c’est pas évident à lire et à comprendre mais ce qu’affirme ici Zitron est que l’IA générative stagne en dépit du battage médiatique qui proclame le contraire…)

Permettez-moi de le dire en termes très directs : nous sommes depuis plus de deux ans dans le boom de l’IA générative et les produits les plus importants et les plus sexy d’OpenAI sont Deep Research – un produit qui ose demander « et si vous pouviez dépenser beaucoup de calcul pour obtenir un article de recherche mal cité », et Operator, une application gourmande en calcul qui accomplit rarement une tâche en quelques minutes qui vous aurait autrement pris quelques secondes .

Par ailleurs, SoftBank, l’éternel perdant d’argent qui a soutenu WeWork et WireCard et a perdu plus de 30 milliards de dollars au cours des dernières années , tente d’investir jusqu’à 25 milliards de dollars dans OpenAI .

(WeWork et WireCard comptent parmi les plus grands échecs et les plus grands scandales de la tech de ces dernières années, surtout Wirecard !) 

J’ai l’impression de devenir fou

Partout où vous regardez, les médias vous disent qu’OpenAI et leurs semblables sont l’avenir, qu’ils construisent une « intelligence artificielle avancée » capable d’entreprendre des « actions de type humain », mais lorsque vous regardez toute cette merde pendant plus de deux secondes, il est parfaitement clair que ce n’est absolument pas le cas et que ce n’est absolument pas possible.

Malgré le battage médiatique, le marketing, les dizaines de milliers d’articles dans les médias, les milliers de milliards de dollars de capitalisation boursière, rien de tout cela ne semble réel, ou du moins suffisamment réel pour entretenir cette misérable et spécieuse bulle. Des gens comme Marc Benioff qui prétendent que « les PDG d’aujourd’hui sont les derniers à gérer des effectifs entièrement humains » le font pour gonfler leurs actions plutôt que pour construire quelque chose qui se rapproche d’un vrai produit. Ces hommes mentent constamment pour entretenir le battage médiatique, sans jamais vraiment parler des produits qu’ils vendront en 2025 , car ils devraient alors dire « et si un chatbot, un truc que vous avez déjà, était plus cher ? »

L’industrie technologique — et une partie de notre économie — s’enfonce à toute vitesse dans un mur de briques, sous l’impulsion de gens comme Sam Altman, Dario Amodei, Marc Benioff et Larry Ellison, tous des hommes qui sont incités à vous faire évaluer leurs entreprises en fonction d’ autre chose que de ce que leurs entreprises vendent réellement.

Nous sommes au milieu d’une illusion collective — une conséquence d’une économie dirigée par des gens qui ne participent à aucun travail, en dehors de l’envoi et de la réception de courriers électroniques et de déjeuners qui durent plusieurs heures — où les gens qui ont de l’argent ne comprennent pas ou ne se soucient pas des êtres humains.

Leur récit est construit sur un mélange d’hystérie, de battage médiatique et d’espoir profondément cynique dans le cœur des hommes qui rêvent d’automatiser des tâches qu’ils ne feraient jamais eux-mêmes. Altman utilise son baba yaga numérique comme un moyen d’attiser le cœur des narcissiques faibles et faibles de cœur qui préféreraient tuer un homme plutôt que de perdre un dollar, même si cela signifie rendre leur produit encore pire. Les PDG ont les emplois les plus faciles au monde, et aucun travail n’est plus facile que celui de Satya Nadella qui fait signe au personnel de Microsoft 365 et dit « faites-leur mettre de l’IA dedans, pronto » et dit à la directrice financière de Microsoft, Amy Hood, que « nous devons nous assurer que Bing dispose d’une IA générative » avant de s’envoler pour Davos pour crier qu’il a l’intention de brûler plus d’argent que jamais sur les GPU .

Sam Altman vous croit stupide. Il vous croit idiot et vous avale tout ce qu’il vous donne. Deep Research et Operator sont tous deux des demi-produits qui effleurent à peine le but recherché, et pourtant les médias l’acclament et l’applaudissent comme s’il était un enfant surdoué qui vient de réussir à nouer ses lacets.

Je sais, je sais, je suis un haineux, je suis un pessimiste, un cynique, mais j’ai besoin que vous m’écoutiez : tout ce que je décris est incroyablement dangereux, même si vous mettez de côté les coûts environnementaux et financiers .

Laissez-moi vous poser une question : qu’est-ce qui est le plus probable ?

Qu’OpenAI, une entreprise qui n’a jamais fait que brûler de l’argent, qui semble complètement incapable de créer un produit vraiment utilisable et significatif, parvient d’une manière ou d’une autre à rendre ses produits rentables, et crée ensuite d’une manière ou d’une autre une intelligence artificielle véritablement autonome ?

Ou qu’OpenAI, une entreprise qui a constamment brûlé des milliards de dollars, qui n’a jamais montré aucun signe de profit, qui a sorti en deux ans une sélection de produits de plus en plus douteux et obtus, se retrouve en fait à court d’argent ?

Comment cette industrie va-t-elle réellement perdurer ? OpenAI et Anthropic vont-ils continuer à lever des dizaines de milliards de dollars tous les six mois jusqu’à ce qu’ils trouvent une solution ? Les hyperscalers vont-ils continuer à dépenser des centaines de milliards de dollars en dépenses d’investissement pour un rendement mesurable minime ?

Et fondamentalement, quand tout le monde commencera-t-il à accepter que les choses que disent les entreprises d’IA n’ont absolument rien à voir avec la réalité ? Quand les médias arrêteront-ils de considérer chaque nouveau produit coûteux, stupide, ennuyeux et quasi inutile comme de la magie, et commenceront-ils à demander à ces gens de nous montrer le putain de futur ?

L’intelligence artificielle générative est une bombe à retardement financière, écologique et sociale. Je crois qu’elle nuit fondamentalement à la relation entre l’industrie technologique et la société, tout en mettant en lumière de manière flagrante et aveuglante la déconnexion entre les puissants et les gens ordinaires. Le fait que Sam Altman puisse proposer un logiciel aussi médiocre et obtenir plus de couverture et d’attention que toutes les avancées scientifiques significatives des cinq dernières années combinées est un signe que notre société est malade, que nos médias sont en panne et que l’industrie technologique pense que nous sommes tous des idiots.

Cette bulle a été gonflée par le battage médiatique et par les mensonges éhontés de gens comme Sam Altman et Dario Amodei, leurs mensonges perpétués par des médias technologiques incapables d’écrire ce qui se passe sous leurs yeux. Altman et Amodei lèvent des milliards et brûlent notre planète en s’appuyant sur l’idée que leurs médiocres logiciels cloud vont d’une manière ou d’une autre réveiller et automatiser nos vies entières.

La vérité, c’est que l’IA générative est aussi médiocre que destructrice, et ceux qui la présentent comme « l’avenir » qui « va tout changer » montrent à quel point ils méprisent le citoyen moyen. Ils croient qu’ils peuvent nous mettre de la merde dans la bouche et nous dire que c’est du bœuf, que ces produits à moitié faits vont changer le monde et qu’en conséquence, ils ont besoin de milliards de dollars et de détruire notre réseau électrique .

Je sais que cette newsletter a été pleine de coups de gueule, mais j’en ai marre de m’entendre dire que je dois être excité par ces conneries réchauffées. J’en ai marre de lire des histoires sur Sam Altman qui répète sans cesse que nous sommes à un an de « tout changer », et qui n’existent que pour perpétuer le mythe selon lequel la Silicon Valley se soucie de résoudre les problèmes de chacun, à part trouver de nouveaux marchés de croissance pour l’industrie technologique . 

Je refuse de rester assis ici et de prétendre que tout cela importe. OpenAI et Anthropic ne sont pas des innovateurs et sont contraires à l’esprit de la Silicon Valley. Ce sont des consultants en management déguisés en fondateurs, des escrocs cyniques qui collectent des fonds pour des produits qui n’existeront jamais tout en vendant des logiciels qui détruisent notre planète et détournent l’attention et les capitaux de choses qui pourraient résoudre de vrais problèmes.

J’en ai assez de ces illusions. J’en ai assez d’être obligé de prendre ces hommes au sérieux. J’en ai assez que les médias et les investisseurs me disent que ces hommes construisent l’avenir alors que les seules choses qu’ils construisent sont médiocres et coûteuses. Il n’y a pas de joie ici, pas de mystère, pas de magie, pas de problèmes résolus, pas de vies sauvées, et très peu de vies changées, à part celles de nouvelles personnes ajoutées à la liste Midas de Forbes.

Rien de tout cela n’est puissant ou impressionnant, si ce n’est l’ampleur de l’arnaque que cela représente. Regardez les produits et les résultats réels et dites-moi : est-ce que tout cela ressemble vraiment à l’avenir ? N’est-il pas un peu étrange que les grandes et effrayantes menaces qu’ils ont proférées sur la façon dont l’IA va prendre nos emplois ne semblent jamais se traduire par un produit réel ? N’est-il pas étrange que malgré tout leur argent et leur pouvoir, ils n’aient encore rien créé de vraiment utile ?

Mon cœur s’assombrit, ne serait-ce que brièvement, quand je pense à quel point tout cela est cynique. Des entreprises qui fabriquent des produits qui ne font pas grand-chose et qui se font vendre l’idée qu’un jour elles le feront, avec l’aide de journalistes qui veulent croire leurs récits – et dans certains cas les soutiennent activement. Les dégâts se traduiront par des dizaines de milliers de licenciements, un chaos environnemental et infrastructurel à long terme et une profonde dépression dans la Silicon Valley qui, selon moi, éclipsera l’éclatement de la bulle Internet.

Et lorsque tout cela s’effondrera – et je crois que ce sera le cas – l’industrie technologique devra rendre des comptes publiquement.

==== fin des extraits de l’article de Ed Zitron ====

C’est long (et encore, vous n’avez là que quelques extraits !), c’est cru (Zitron est grossier de temps en temps mais c’est vrai que cette situation est complètement folle) mais c’est sincère et il était temps que quelqu’un l’exprime. Comme toujours, cette situation anormale va finir par s’effondrer. Et, quand ça sera le cas, tous ces journalistes complices vont nier leur implications. Ils ne vont même pas s’en donner la peine : ils seront déjà passer à autre chose, en train de vous vendre une autre chimère qui fera encore plus de dégâts (si c’est c’est possible !).

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« Toutes pour une », point de bascule du wokisme ?

Cette fois, c’est du lourd !

« Toutes pour une » est un film récent qui prétend que les femmes peuvent elles aussi jouer aux mousquetaires (et après tout, pourquoi pas, au point où on en est…). Mais il s’avère aussi que le film est une ignoble bouse qui est en train de faire un flop monumental (quelle surprise !).

Mais il y a pire !

En effet, le site d’AlloCiné, sans doute pour dissimuler à quel point le film est nul, a retiré les avis des spectateurs pour ne garder que les avis des critiques professionnels.

La page du film sur Allociné…

Pourtant, même les critiques pro ne sont pas tendres avec « l’œuvre » :

Faisons un pari : et si cette daube indigne représentait (enfin !) le chant du cygne de la dictature woke ?
Au moins sur le plan culturel, allez quoi…

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